• Au cinéma, trois fois

    Trois fois au cinéma ce ouiquennede, activité favorisée par le festival Télérama et ses billets à trois euros permettant de voir les « meilleurs » films de l’année et par la Fnaque offrant une entrée gratuite pour deux à une avant-première.

    Commencé au Melville (festival Télérama), petit public grisonnant de vendredi après midi, par Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Faris, histoire d’une famille bien atteinte, entassée dans un minibus Volkswagen, en route vers un concours de mini miss, comédie assez réjouissante sur les névroses familiales et le mode de vie américain.

    Terminé au Melville (festival Télérama) par Volver de Pedro Almodovar, public nombreux et varié de dimanche après-midi, l’une des caissières énervée par la présence  inhabituelle de cette masse de spectateurs (ce qui prouve qu’en temps ordinaire le cinéma est trop cher), criant à plusieurs reprises que « ceux qui zont leur billet se rangent derrière la barrière ». Almodovar, bien, forcément, à la hauteur de sa réputation, dans cette histoire de femmes qui ont beaucoup à se plaindre des hommes.

    Entre les deux, dimanche matin, à l’Ugécé de Saint-Sever (avant-première Fnaque), projection de La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmark, évocation très réaliste des mœurs de la police politique (Stasi) en République Démocratique Allemande, film à la réalisation peu inventive et à la musique assez soûlante mais qui raconte bien l’horreur froide du régime communiste est-allemand.

    A l’entrée de l’Ugécé, une quinquagénaire bourgeoise seule, ayant en main un ticket gratuit pour deux, abordée poliment par un homme du même âge et du même milieu, sans ticket, lui demandant s’il pouvait profiter de la deuxième entrée gratuite, le pauvre se faisant envoyer promener d’un « On ne demande pas ce genre de chose, cela ne se fait pas, c’est à moi de proposer cette entrée si j’en ai envie », une sale coche, cette femme, comme je n’ai pas hésité à le dire.

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