• Au Tribunal Administratif de Rouen pour y soutenir une famille menacée d'une quatrième Obligation de Quitter le Territoire Français

    C’est au Tribunal Administratif de Rouen, à neuf heures trente ce mardi, que je fais ma rentrée à l’appel du Réseau Education Sans Frontières. Il s’agit de soutenir une famille de la ville menacée d'une quatrième Obligation de Quitter le Territoire Français (les trois précédentes ont été annulées par ce même Tribunal).

    En chemin, je croise trois collégiennes se sautant dans les bras « Tu m’as manqué » et deux mères de retour d’école « Monsieur Lheureux, il a dit les Céhemme Deux vous suivez madame Machin, les Céhemme Un vous suivez madame Truc, ça a été vite fait ».

    Nous sommes seulement quatre du Réseau. Des amies des parents pour qui nous sommes là sont également présentes. L’avocate de la famille vient de téléphoner, elle sera un peu en retard. Le Tribunal est en place avant qu’elle n’arrive en courant.

    Les affaires défendues par deux de ses confrères précèdent donc celles de la retardataire : quatre pour l’avocat pugnace à mèche de Tintin, une pour l’avocat confus plaidant courbé. Le ciel bleu remplace le ciel gris et j’espère quand arrive le tour de l’avocate qu’on va vite passer à la famille pour laquelle je me suis déplacé. Hélas non, les dossiers succèdent aux dossiers (il y en a seize, a dit la Présidente) et ce n’est jamais le bon. A onze heures et quart, je n’en peux plus et je file, furibard comme à chaque fois que l’on a disposé de mon temps.

    Cela commence mal. Je doute d’avoir cette année une bonne note en assiduité.

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    Deux lycéennes rue de l’Hôpital ; l’une à l’autre : « Mais je comprends pas pourquoi il faudrait changer de vêtements parce que c’est la rentrée. »

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    Une mère réjouie au Son du Cor : « Il est dans une classe pilote, classe sans notes, acquis, non acquis, en cours d’acquisition. »

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