• Cadmus et Hermione de Jean-Baptiste Lully à l'Opéra de Rouen

                Après Le Bourgeois Gentilhomme l’an dernier, voici Cadmus et Hermione, premier opéra français, présenté à la bougie et en vieux parler (surtitré) à l’Opéra de Rouen, ce dimanche après-midi. La musique est signée Jean-Baptiste Lully et le livret (d’après les Métamorphoses d’Ovide) Philippe Quinault. Le nom du premier en grand sur l’affiche, celui du second il faut bien le chercher. C’est comme ça avec l’opéra. Souvent cela se justifie par l’indigence dudit livret. Là ce n’est pas le cas, je trouve. J’aime bien l’écriture de Philippe Pinault.

                La musique baroque n’est pas de celles que j’apprécie particulièrement, je ne vais pas me répéter. Cependant, ici tout est rassemblé pour que je passe un bon moment, la musique confiée à l’orchestre du Poème Harmonique (dirigé par Vincent Dumestre), l’agréable mise en scène de Benjamin Lazar, les costumes somptueux signés Alain Blanchot et la voix sublime de Claire Lefilliâtre dans le rôle d’Hermione.

                Bien placé au centre du premier balcon, je vois pour la première fois à quelle gymnastique doivent se livrer les musicien(ne)s pour se glisser de sous la scène jusqu’à la fosse. A l’entracte, j’entends des naïvetés charmantes. Un homme à cheveux blancs s’étonne, certains personnages sont bien grands, ne sont-ils pas montés sur des échasses… Je n’ose lui dire que le dragon n’est peut-être pas un vrai.

                Cadmus et Hermione est un hymne à l’amour et quoi de plus important que de songer à l’amour, c'est-à-dire à celle dont le train s’éloigne mais que je retrouve heureusement dès mardi pour deux jours dans la capitale.

                Alorsse, au revouère gensses d’ici et d’ailleursse, comme on dit chez les baroqueux.

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