• Centrale nucléaire de Penly, la bêtise socialo-droito-communiste toujours d'actualité

                Je ne peux compter les manifestations antinucléaires auxquelles j’ai participé dans les années soixante-dix du siècle précédent, un peu partout en France et spécialement en Normandie basse et haute, contre l’extension du centre de retraitement de la Hague, contre la construction de la centrale de Flamanville (je me souviens particulièrement d’une nuit aux Pieux dans ma voiture), contre celles de Penly et de Paluel, des manifestations organisées par les écologistes d’alors (pas encore inféodés au Parti Socialiste) et par les groupes d’extrême gauche, en l’absence remarquée des socialistes et des communistes, toutes ses promenades « nucléaire, non merci » dans le bocage, entre les clos masures jusqu’au fond des valleuses, tout cela en vain car la bêtise et la mollesse normandes ont laissé le terrain à Heudéheffe.

                Je me souviens aussi de mon séjour à Erdeven dans le Morbihan, de la grande fête sous le chapiteau planté dans les dunes au bord de la mer, de l’arrivée vers minuit d’Alan Stivell et de ses musiciens. Jamais la centrale prévue à Erdeven n’a été construite. Aucune des centrales prévues en Bretagne n’a pu être construite, car les Bretons ne sont ni bêtes ni mous. L’ont prouvé en mil neuf cent quatre-vingt à Plogoff dans le Sud Finistère, où je n’étais pas, en faisant face avec leurs tracteurs aux chars de l’armée française.

                Ce vendredi soir, je vois sur France Trois Sébastien Jumel, maire communiste de Dieppe, Antoine Rufenacht, maire sarkoziste du Havre, et Sandrine Hurel, députée socialiste de Dieppe, se réjouir en chœur de l’attribution de la deuxième centrale dite Heupéherre à Penly. C’est l’union sacrée, clament les trois porte-parole du lobby pro nucléaire (ça va donner du travail aux gens du coin, c’est leur alibi).

                Cette sacrée union a emporté l’affaire au détriment de Chooz dans les Ardennes en allant, socialistes, sarkozistes et communistes main dans la main, se mettre à genoux dans le bureau de Jean-Louis Borloo, qui fut l’un des fondateurs de Génération Ecologie en mil neuf cent quatre-vingt-dix, aujourd’hui ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement et de l’Aménagement durables (un grand n’importe quoi) de Sarkozy.

                La rayonnante Sandrine Hurel n’a pas peur du nucléaire, elle sait bien qu’Heudéheffe va trouver un jour ou l’autre une solution pour éliminer les déchets radioactifs. Qu’elle pense qu’Heudéheffe s’occupe des déchets des centrales montre à quel point elle connaît le dossier.

                L’autre centrale Heupéherre, c’est pour Flamanville. Les Normand(e)s du haut et du bas se valent bien.

                Il est des jours où j’aimerais être Breton.

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