• Certains jours, Rouen me désole

                Où trouver à Rouen une terrasse bien située et un café pas trop mauvais pour profiter au mieux de la catastrophe climatique quand le soleil brille en février comme autrefois en avril, sans se découvrir d‘un fil mais en lisant dans les meilleures conditions ?

                Je ne vois que le Marégraphe sur le quai rive droite et donc j’y retourne pour la première fois depuis longtemps.

                Las, comme l’an dernier des haut-parleurs déversent sur la clientèle le potage d’une radio privée (Chérie Effème), un mélange de publicités pour les entrepôts de périphérie (fringues, meubles, chaussures, bricolage et tutti) et de chansons de troisième zone (par chanteuses et chanteurs de Zénith). Soûlant, absolument soûlant, impossible de lire. Un lieu idéal gâché par un ajout stupide.

                C’est tout à fait rouennais et cela ne concerne pas que le secteur privé, dans le public c’est du même ordre. Ainsi pour les vélos Cy’clic, on prend le modèle élégant choisi par la ville de Paris et on le gâche par un affreux garde-boue plein et rouge.

                C’est la première fois que je vois circuler autant de ces vélos de location. Six en tout sur le quai rive droite. Utilisés pour la promenade là où on ne peut rouler en voiture, mais pas du tout pour remplacer la voiture.

                Je retourne en ville. Il y a foule rue du Gros-Horloge. Que font là tous ces gens ? Rien. Ils se contentent d’entrer dans une boutique et d’en ressortir avec un sac à la main

                Certains jours, Rouen me désole.

    Partager via Gmail Yahoo!