• Concert accentus (Puccini Fauré) à l’Opéra de Rouen

    Noël approche, revoici Laurence Equilbey et accentus au programme de l’Opéra de Rouen dont le sapin cette année est encore plus petit que l’an dernier et coincé au niveau bas, plus de place pour un bel arbre décoré au foyer à cause des deux faux piliers érigés pour accueillir les plans et les photos de la construction du Théâtre des Arts.

    Je suis, au retour de Paris, assis au premier rang près des violoncelles sur une chaise non numérotée, avec pour voisin l’homme au chapeau à qui je fais remarquer la présence sur scène d’enceintes acoustiques. On se demande pourquoi. La salle est bientôt occupée jusqu’en haut du deuxième balcon, le chœur accentus fait toujours le plein. Trois demoiselles restent sans chaises malgré leur billet. Une placeuse vient vérifier quelques billets et vire qui n’a pas le droit d’être là, dont la dame à cheveux blancs devenue coutumière du fait.

    Puccini d’abord avec différents morceaux dont le Salve Regina bellement chanté par la soprano Jenny Daviet accompagnée à l’orgue amplifié (d’où la présence des enceintes) et le chœur à bouche fermée de l’acte deux de Madame Butterfly qui fait appel au talent à l’altiste Agathe Blondel. Contrairement, à ce qu’annonce le livret programme, Jane Peters n’est pas au violon, remplacée par un dont j’ignore le nom, déjà vu sur cette scène et qui en fait des tonnes en matière de gestuelle.

    Fauré prend le relais après l’entracte avec son Salve Regina chanté par le ténor Xin Wang. Le Requiem dans sa version mil neuf cent fait intervenir le baryton-basse Julien Véronèse et Jenny Daviet (dont je ne me lasse pas). Je regarde comment Laurence Equilbey va chercher l’énergie avec ses pieds, faisant ployer le socle de l’estrade, et la conduit jusqu’au bout de sa virevoltante baguette.

    Elle est beaucoup applaudie à la fin, comme le chœur, les solistes et les musiciens de l’Orchestre. En bonus, nous avons droit au Cantique de Jean Racine, puis la chef nous souhaite au nom de tous un Joyeux Noël en lançant vigoureusement un air si connu que j’en oublie le nom.

    Partager via Gmail Yahoo!