• Concert Autour du violoncelle à l’Opéra de Rouen

    Après-midi violoncelle à l’Opéra de Rouen ce dimanche, je suis au bout du dernier rang d’orchestre côté impair près de la plus grosse des spectatrices abonnées dont le défaut est de se parfumer trop. Derrière moi, au premier rang de corbeille, les abonné(e)s de première catégorie (à fauteuil fixe) disent du mal du Vaisseau Fantôme : « Trois fois moins de musiciens qu’il en aurait fallu » « Des enfants qui chantaient peu et en plus des niaiseries » « Le pire, certains artistes professionnels qui chantaient faux eux aussi ». Leur conclusion : chaque année le niveau baisse un peu plus.

    Les violoncellistes de l’Orchestre sont six à jouer. Les filles ont mis de belles robes longues et les garçons ont opté pour la tenue décontractée, pas de cravate et un peu de couleur (ce n’est réussi que pour l’un dont la couleur de polo est parfaitement assortie à celle des protège-partitions).

    Après le gros concert d’hier soir, cette après-midi a des allures de repas léger, de quasi diète. On y entend une composition de Pablo Casals puis une série de transcriptions (Mozart, Bruch, Bizet, De Falla, Grieg). Tout cela glisse un peu sur moi et en endort un du rang précédent.

    Les applaudissements sont chaleureusement mesurés. Florent Audibert annonce un bonus mais comme il ne parle qu’aux premiers rangs, je ne puis comprendre le nom du compositeur ni celui de l’œuvre. Il s’agit d’un mambo qui permet à nos six musicien(ne)s de se lâcher (comme on disait autrefois). A l’issue, les applaudissements sont cette fois enthousiastes.

    Cela me fait penser à l’une de ces lettres que l’on envoie ou reçoit et dont le propos le plus important se tient dans le post-scriptum.

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    Pour remonter le niveau à l’Opéra de Rouen, on peut compter sur le candidat Bures (droite centrée) à l’élection municipale. S’il est élu Maire de Rouen, il promet « le retour des tournées à succès du théâtre de boulevard. Le lieu idéal est, bien sûr, l’actuel Opéra. ». Cet intellectuel est dans le parti de Copé, le nigaud qui s’effraie d’un livre pour enfants intitulé Tous à poil !.

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    Rouen, île Lacroix, sur le trottoir, une merde de chien plantée de petits drapeaux bleu blanc rouge.

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    Les drones, ça ne sert pas seulement à tuer les méchants. Ce lundi après-midi, l’un tourne au-dessus de l’abbatiale Saint-Ouen, piloté par un barbu. C’est pour faire des photos. Sur l’une, peut-être, moi le nez en l’air faisant le badaud.

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    Eclaircissement d’un de mes lecteurs : « à propos de la caméra qui se trouvait devant Luciano Acocella. Elle était simplement destinée à envoyer l'image du chef sur un écran en coulisse. En effet, pendant le 1° mouvement de la 1° symphonie de Mahler, 3 trompettistes jouent en coulisse (pour un effet de fanfare lointaine). Ces trois trompettistes ont ensuite rejoint leur place dans l'orchestre, ce qui permit à une personne assise derrière moi de glisser à son voisin « c'est incroyable d'être en retard... ».

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