• Concert Debussy, Connesson, Ravel à l'Opéra de Rouen

                A l’Opéra, vendredi soir, pour un concert Claude Debussy Maurice Ravel avec, entre les deux et en création mondiale, une œuvre de Guillaume Connesson, que je ne connais pas.

                Au balcon, je me penche sur le texte du programme évoquant le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy (inspiré de Mallarmé) dont la deuxième phrase demande « Quels vers lui pouvaient mieux convenir et enfiévrer son imagination sonore que cette églogue –« un admirable poème cochon » selon Verlaine- ivre de lumière onirique et de volupté ? ». Je reconnais tout de suite le style et, tournant la page, vérifie, oui c’est bien signé Christophe Queval. Qu’est qu’une églogue ? Qu’est-ce donc déjà qu’un sybarite dont il parle plus loin ? Voilà quelqu’un qui m’invite au dictionnaire.

                Jérémie Rhorer, jeune chef, dirige l’orchestre de l’Opéra de Rouen et pour ce Prélude, c’est Jean-Christophe Falala, ouvrant  en solo, qui fait le « berger qui joue de la flûte, assis le cul dans l’herbe » selon la formule du compositeur.

                Ensuite arrive Jérôme Pernoo, violoncelliste, pour une création mondiale, celle du Concerto pour violoncelle et orchestre de Guillaume Connesson dont j’entends pour la première fois le nom, et là c’est un grand moment, dû à la fois à la qualité de cette composition et au jeu de Jérôme Pernoo, sans partition, au corps à corps avec son violoncelle. Les applaudissements sont doublés de vivats. Guillaume Connesson rejoint sur scène le chef et le soliste, trois trentenaires pour une création époustouflante, dont la dernière partie est bissée.

                C’est l’entracte et j’entends autour de moi s’exprimer la satisfaction de chacun(e).

                Deux valeurs sûres en deuxième partie, le Children’s corner de Debussy (avec le trépidant Golliwogg’s cake-walk) et Ma Mère l’Oye de Ravel, je rentre ensuite chez moi bien content de ma soirée.

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