• Confitures et droit chemin

                Le soleil assuré pour la matinée, c’est avec l’espoir de dénicher de quoi dessiner qu’elle m’accompagne ce quinze août au vide-greniers du Vaudreuil, dans la vallée d’Eure, et tout va bien car elle y trouve à prix dérisoire, une boîte de stylos Rotring, des carnets de bon papier et un lot de stylos en tout genre.

                Sur le chemin du retour, je fais un détour par chez ma sœur où j’échange une quantité de pots à confiture lavés et gardés par mes soins contre une quantité de pots de confiture emplis par ses soins, un petit miracle qui se renouvelle chaque année.

                Autour d’un thé et d’un café, nous discutons, démonstration à l’appui par mon beau-frère, de cette invention nouvelle nommée Gépéhesse, un outil profitable aux égarés perpétuels, et nous le sommes dans la famille, dois-je comme eux m’en procurer un ou non?

                Bien pratique en effet d’avoir en main un appareil à qui l’on puisse demander : Où suis-je ? D’un autre côté, pourquoi se priver de la possibilité de se perdre ? Elle est du côté de l’aventure, j’aime retrouver mon chemin. Je lui rappelle l’expérience récente d’une hardie sortie d’autoroute en banlieue parisienne afin de remplir le réservoir d’essence et comment nous nous sommes retrouvé totalement perdus dans la folie automobile de la capitale, une vraie déconfiture.

                Bon, je vais patienter encore, que les prix baissent un peu, et puis aussi que les nationales en voie d’être déclassées en départementales le soient effectivement, afin que ce Gépéhesse soit à jour.

                En attendant, je vais continuer à compter sur elle, copilote hasardeuse, pour nous mener droit au but ou pour nous perdre avec talent.

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