• Derniers jours ensemble avant son départ pour Marseille

            Deux mille neuf est l’année de la poisse pour moi, clavicule cassée en début d’été, vacances avortées, pas mal de soucis avant d’être sur la voie de la guérison. Celle qui est là chaque jour en a subi les conséquences tout en cherchant ardemment une chambre sans loyer à payer où se loger pour sa nouvelle année scolaire à Marseille.

            La poisse de deux mille neuf doit être contagieuse car voici qu’à quelques jours de la rentrée elle perd la chambre qu’elle avait trouvée.

            Cette chambre offerte gratuitement par une généreuse architecte n’existe plus. Un incendie a détruit l’appartement. Son occupante est grièvement brûlée.

            En moins d'une semaine, elle doit se trouver une solution de remplacement qui tienne compte de ses faibles moyens.

            Un convoyeur de fonds lui offre un lit contre quelques heures de ménage. Ce brave garçon lui demande une photo. Elle refuse et lui explique bien qu’elle cherche une chambre et rien d’autre. Le lendemain, elle reçoit un texto de l’éventuel hébergeur. Sa situation a brusquement changé, la chambre n’est plus disponible. D’un mail bien ajusté, elle lui dit ce qu’elle pense de lui.

            Finalement, c’est encore chez une vieille dame qu’elle passera l’année, pas l’idéal assurément pour que je puisse la retrouver là-bas. Peut-on continuer à s’aimer tout en étant aussi longtemps séparés ? C’est ce qu’on entend bien démontrer.

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