• Des éoliennes sur la côte Sainte-Catherine

                Il paraît qu’elle travaille beaucoup Valérie Fourneyron, députée-maire de Rouen. Je suis curieux de voir ce qui sortira de ses efforts. Pour l’instant, je sais juste qu’elle veut donner le nom du dernier combattant français de la première guerre mondiale à une rue de la ville. C’est nul, tout à fait dans l’air du temps. S’emparer d’un évènement mineur, le placer sur le registre de l’émotion, faire oublier avec cela qu’on ne s’attaque pas aux vrais problèmes, c’est ce que fait Sarkozy régulièrement. Elle ne va pas faire comme lui, j’espère (et s’il manque à Rouen un nom de rue évoquant la guerre de quatorze dix-huit, pourquoi pas rue de la Grande Boucherie ?).

                Il y a tant à faire pour rendre cette ville un peu plus excitante, pour la décanuetiser. Allez, je te donne une idée, Valérie : installe donc quatre ou cinq éoliennes sur la côte Sainte-Catherine.

                Je sais qu’en faisant cette proposition le premier avril deux mille huit, je risque de passer pour un plaisantin. Pourtant je me vois bien dans quelques années, assis en terrasse au Marégraphe. A ma gauche, les pales des éoliennes dessinent des cercles enivrants. A ma droite, le pont levant (si si, il peut se lever) laisse passer un paquebot de croisière sud-américain. Entre les deux, sur le quai, respirant à pleins poumons l’atmosphère assainie d’une ville dépolluée, un coureur à pied profite de sa journée d’Air Tété.

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