• Du cours Clemenceau à la rue de la République, Rouen abîmée

    Malgré le froid, prenant mon courage à deux pieds, je traverse la Seine et me rends à l’hebdomadaire marché aux livres et à la brocante de la rive gauche. Chassé des Emmurées par la déconstruction du parquigne bourré d’amiante, il a triste mine ce jeudi matin sur le cours Clemenceau où moins d’une quinzaine de marchand(e)s sont présent(e)s. Côté bouquinistes, hormis la vieille vendeuse d’Harlequin, n’est là que Joseph Trotta.

    Aucun livre dans mon sac lorsque je repasse la Seine, alors que tombe un vague grésil. Je passe chez mon habituelle boulangère et retrouve la rue de la République qui a du mal à se remettre des travaux de l’été dernier.

    Ça et là de gros pansements de bitume noir colmatent les plaies laissées par des pavés disparus. Certaines des malingres plantes vertes garnissant les pseudo bancs qui empêchent les voitures de se garer côté remontée vers la Mairie ont été arrachées. Côté descente vers la Seine, les conteneurs à ordures enterrés ne sont toujours pas en service, entourés de barrières provisoires qui durent

    Cette rue mise en zone trente du temps de la Mairie de droite est repassée en zone cinquante, ce qui rend sa traversée périlleuse, comme je le constate mon pain à la main. A l’entrée de la rue Saint-Romain (voie piétonnière virtuelle), un panneau zone trente est apparu près d’un pansement de bitume noir sans que soit ôté l’ancien limitant la vitesse à quinze kilomètres.

    Face à ce gâchis de gauche remplaçant le gâchis de la droite, je me demande ce qu’est devenue la plainte portée par l’ancien Maire contre le responsable des travaux de la précédente rénovation. Aucun journal local n’a jugé bon d’enquêter sur cette affaire.

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    En revanche, la presse du coin se régale avec l’histoire de la boîte de nuit de Gournay-en-Bray dont la jeune striptiseuse est allée sucer plus d’une dizaine de présents sur la piste de danse, parmi lesquels un mineur de quinze ans. L’établissement est désormais fermé, une plainte ayant été déposée, pas par le branlotin assurément.

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    Je suis souvent au Socrate en début d’après-midi où je bois un café avant lecture ou écriture. Ce café semble le lieu de prédilection de celles et ceux qui se font face physiquement pour la première fois après s’être croisés sur un site de rencontres. Souvent, la conversation de ces quadragénaires tourne mal, elle déçue par lui et réciproquement. On en vient à parler de la famille, chacun ayant des enfants. Ainsi hier mercredi, l’un à l’une :

    -Ma plus jeune fille, elle, s’occupe d’autistes et de psychotistes.

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