• Du vide grenier rouennais du boulevard d’Orléans à la chapelle du lycée Corneille

    Je ne sais ce qui a pris les organisateurs du vaste vide grenier des Andelys de choisir pour date ce samedi quinze septembre, jour de la Fête de L’Humanité, fête pendant laquelle il pleut quatre fois sur cinq. Aux aurores, ça tombe à fond et je reste à la maison.

    Vers dix heures, une éclaircie m’incite à visiter le petit vide grenier local de la rue d’Orléans d’où je reviens bredouille.

    L’après-midi, comme ce sont les Journées du Patrimoine, je vais voir où en est la transformation de la chapelle du lycée Corneille en auditorium. On n’est pas rendus, semble-t-il. Presque dix ans après le début des travaux, seuls les retables sont redorés. Il va maintenant falloir creuser sous le bâtiment (par où le public entrera) pour y loger une cafétéria, un vestiaire et des sanitaires, aussi construire un escalier et puis installer un ascenseur et encore suspendre une grosse boule au plafond afin d’améliorer la qualité sonore des concerts que l’Opéra de Rouen y donnera peut-être un jour.

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    Même choix de date et même punition pluvieuse pour la braderie de Rouen. Insupportable innovation : rue de la Jeanne, un commerçant en bagagerie muni d’un micro fait le bateleur de foire devant sa boutique. Cette pollution sonore, sans doute autorisée par la Mairie, suscite évidemment l’attroupement. Autre source de pollution sonore : une voiture Renault parcourt la ville pour supplier les piéton(ne)s d’acheter des voitures Renault.

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    Devant l’église Saint-Maclou presque débarrassée de ses échafaudages, les tailleurs de pierre font des démonstrations de Journée du Patrimoine, vêtus de blouses moyenâgeuses, façon parc d’attraction.

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    Sur les trottoirs, des affichettes se réjouissent qu’Alain Le Vern, après ses démissions de Chef de Région et de Sénateur, se confie en exclusivité à Paris Normandie. Où le pourrait-il ailleurs ? Il n’y a qu’un quotidien dans le coin, comme dans pas mal d’autres coins de la France, que les gens du coin appelle Le Journal.

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    Avec un nom pareil, le peube Yesterday était destiné à finir en nostalgie rouennaise. Le voilà fermé définitivement, ce qui ne peut que m’attrister en songeant aux bons moments passés dans ses murs, bien accompagné. Où donc pourra-t-on trouver maintenant à Rouen un endroit où fumer au mépris de la loi ?

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