• Ellika et Solo au Conservatoire de Rouen

    Longtemps aussi que je ne suis allé au Conservatoire de Rouen, me dis-je ce mercredi en attendant avec quelques-un(e)s l’ouverture des portes. M’attire là ce soir un duo composé d’une Suédoise au violon et d’un Sénégalais à la kora. Elle s’appelle Ellika Frisell et est bien connue dans le milieu du folk scandinave. Il s’appelle Solo Cissoko et a joué avec Youssou N’Dour et Touré Kunda. Les Parisien(ne)s ont pu les entendre au Bataclan.

    En première partie, les membres de l’atelier de chant traditionnel du Conservatoire doivent montrer ce qu’ils savent faire.

    Une musique sud-américaine enregistrée descendant du balcon anime la salle cependant que le public s’y installe, quasiment que des étudiant(e)s de la maison. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, aucune publicité n’a été faite pour ce concert gratuit, d’où un grand nombre de fauteuils inoccupés.

    Quatre filles et un garçon avec un violon chantent des chansons venues des Balkans. Elles et lui méritent des applaudissements.

    La jolie Scandinave et le bel Africain chanteur, violon et kora électrifiés, prennent place sur la scène et c’est parti pour une musique mêlant élégamment la polska suédoise (à trois temps) et les mélodies mandingues (à quatre temps). En français et en anglais, le duo explique sa pratique, la résumant en une phrase : « C’est la musique qui décide ».

    C’est le premier concert d’Ellika et Solo en Normandie, nous disent-ils. Ils sont contents d’être là, dans cette petite salle, invités grâce à un certain Fred. Moi je suis content d’entendre le panachage de la rugosité féminine du violon et de la suavité masculine de la kora. Je les reverrais avec plaisir. Ces deux-là, c’est sûr, s’aiment.

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