• Ensembles-La Chute au Pôle Image à Rouen

                Jour de vernissage ce jeudi pour la deuxième exposition de la saison au Pôle Image, rue de la Chaîne, à Rouen, c’est Denis Darzacq qui montre là ses photos en un double accrochage Ensembles et La Chute.

                Suite à mon dernier passage (aïe, aïe, aïe), je ne suis plus anonyme en ce lieu, de plus en avance, ayant mal lu l’horaire sur le carton d’invitation, cela me vaut d’être présenté par Didier Mouchel, chef de Projet de la Mission Photo de ce Pôle Image, à Daniel Darzacq.

                Je préfère avec celui-ci parler de Photos de classe, le travail de groupe auquel il a participé au lycée de Pont-Audemer, dont j’ai raté l’exposition à Rouen mais dont j’ai lu le commentaire sur deux pages dans Libération.

                Pour le présent, je me fie à ce que je ressens plutôt qu’au discours.

                Que vois-je ? Des garçons qui s’envoient en l’air avec beaucoup d’énergie. Ce sont des jeunes gens de quartiers périphériques adeptes de la danse hip hop ou de pratiques sportives hardies. Sur fond d’immeuble, ils semblent planer.

                J’aime particulièrement le titre de cette série : La Chute. Je verrais bien une autre série de photos montrant le même garçon quelques secondes plus tard, vautré sur le trottoir, avec pour titre : L’Envol.

                En bonus, un diaporama présente une autre série de photos planantes : La Chute (suite), des photos prises récemment par Daniel Darzacq en banlieue de Rouen au milieu des rayons du supermarché Maxicoop de Bihorel et du magasin King-Kong du Châtelet. Et là je constate que les filles font ça aussi très bien.

                Dans l’autre moitié de salle, c’est Ensembles, photos de groupes ou d’individus, prises sur le vif dans la rue. Je crois que je les aime plus que les précédentes. Particulièrement trois d’entre elles, l’une montrant d’en haut, à la verticale, un scouteur et son propriétaire casqué, une deuxième représentant en plongée un groupe de jeunes près d’une table de vêtements soldés, en une étrange chorégraphie arrêtée, une main surgissant dont ne sait où, tournée vers le haut, enfin celle prise il y a un moment, à Rouen, place des Floralies et du Socrate Réunis, à l’époque des horribles tables et chaises vertes en plastique et des travaux de pavage, pour un écrivain il y a là source d’une potentielle histoire.

                C’est l’heure des prises de parole, une épreuve allégée par l’absence des politiciennes habituellement présentes et par la sobriété des propos de Didier Mouchel et de Denis Darzacq. Ce dernier évoque pour La Chute, son désir de montrer qu’il est injuste de dénigrer les habitants  de certaines banlieues, qu’on y développe des talents particuliers, dommage me dis-je et cela me conforte dans l’idée que moins j’en sais sur les intentions d’un artiste, mieux c’est pour moi.

                Un petit verre de vin rouge dans un gobelet en plastique blanc et je m’en vais, tiens voici madame la députée qui arrive.

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