• Exposition Chefs-d’œuvre ? au Centre Pompidou de Metz

    Un bien beau bâtiment que ce Centre Pompidou de Metz dû à Shigeru Ban et Jean de Gastines avec ses trois galeries axées vers les lieux forts de la ville et sa toiture de bois étoilé en forme de chapeau chinois, nous disons-nous au bout de la file d’attente arrêtée par un cordon amovible, ce lundi vingt-cinq octobre vers treize heures trente. Je le trouve néanmoins plus petit que je ne l’imaginais et m’interroge à voix haute :

    -Pourquoi donc nous faire attendre ainsi dehors ?

    S’ensuit une conversation animée avec un ancien Messin à qui je fais remarquer qu’on pourrait au moins s’impatienter à l’intérieur, l’espace inutilisé le permettant aisément.

    L’attente persistant, il finit par me dire qu’il est au regret d’être d’accord avec moi. Un vigile libère enfin le passage. Munis de billets, nous nous présentons à l’entrée de l’exposition Chefs-d’œuvre ? Elle occupe les trois niveaux, mais celui du bas nous est interdit pour le moment, trop de monde. Il nous faut commencer par le milieu, au premier niveau, où là aussi c’est peuplé.

    Beaucoup d’œuvres, en vrac, la plupart venues de Pompidou Paris, pas toutes de premier choix, servent à s’interroger sur la notion de chef-d’œuvre. Ce qu’il est difficile de bien faire dans ces espaces petits et fermés, parfois trop éclairés, parfois pas assez, au milieu de beaucoup de monde, pas moyen de respirer en ce lieu, contrairement aux vastes espaces de la maison mère parisienne. On monte au-dessus aussi encombré, puis d’un coup de vertigineux ascenseur nous terminons par le début où c’est la même chose.

    Quand on ressort, considérant la file d’attente encore allongée, on n’en sait pas plus sur la notion de chef-d’œuvre mais on est quand même content d’avoir revu certaines de nos œuvres préférées dont Le Peintre et son modèle de Balthus et La Poupée de Bellmer et de nous être attardés devant La Boutique de Ben ou les peintures de Martial Raysse : Raysse Beach et Salauds (quand on lui demande qui sont les salauds, Martial Raysse répond qu’il y en a beaucoup et qu’ils finissent toujours par se reconnaître).

    *

    Une petite fille à son père devant l’un des chefs-d’œuvre du Centre Pompidou de Metz :

    -Est-ce que c’est beau ?

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