• Exposition Jace au Palais Bénédictine de Fécamp (avec déjeuner à L’Hebdo)

               Celle qui me rejoint le ouiquennede est déjà là jeudi soir grâce au onze novembre. Le vendredi matin, nous partons pour Fécamp. Je me gare au bord du port. Il fait quasiment beau mais le vent est frisquet. Une boisson chaude s’avère nécessaire, prise dans un café dont la serveuse a un visage qui m’est familier, ancienne Rouennaise peut-être. Celle qui m’accompagne trempe ses pieds bottés dans la mer puis, par une rue intérieure, nous rejoignons le Palais Bénédictine où, ai-je appris la veille, on expose Jace, artiste de rue, né au Havre, vivant à La Réunion.

                Je demande à la caissière pourquoi il faut désormais payer deux euros pour voir les expositions du Palais Bénédictine autrefois gratuites, n’obtenant qu’une réponse floue. Elle est à peine prête, court mettre de la lumière dans les salles d’exposition, ne peut nous donner de ticket. Nous découvrons les œuvres de Jace, toiles et voiles, inspirées des univers de la bande dessinée et du jeu vidéo. Son personnage récurrent est le Gouzou, simple et rond avec une tête d’œuf sans expression. Cela nous plaît et nous apprécions d’être seuls sur place.

                Ce que nous préférons, ce sont les voiles peintes, celles des pirogues des pêcheurs semi nomades Vezo de Madagascar. Une quinzaine sont ici présentées, l’une d’elles avec sa pirogue. Un film nous les montre en action dans ce qui semble un paradis terrestre. Cela fait rêver.

                Il est temps de songer à un restaurant. L’envie de manger une choucroute de la mer nous fait choisir L’Hebdo et l’on fait bien. La souriante patronne nous offre la table en angle, vue sur la mer et les falaises d’en face. Le décor est à la gloire de la musique pop. La petite salle est vite complètement occupée. Huîtres variées, choucroute de la mer copieuse et fraîche, tarte Tatin de la maison, tout cela est délicieux et agrémenté de muscadet en pichet et de chansons de Bob Dylan en fond sonore. Nous sortons gais et contents.

                Une promenade est bienvenue qui nous mène dans le port d’où nous chasse le vent froid puis dans l’église assez quelconque. Je suis vigilant sur la route du retour et fait le détour d’Allouville-Bellefosse. Le chêne est toujours vaillant. Nous y grimpons, entrons dans la chapelle supérieure puis dans celle d’en bas, des lieux rien que pour nous deux.

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                Autre anniversaire de onze novembre : celui de l’arrestation des prétendus terroristes de Tarnac. Aujourd’hui, ce sont eux qui portent plainte contre les policiers pour falsification de procès-verbal.

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                Colocation, covoiturage, cotravaillage (coworking en anglais), le capitalisme est en crise, il réinvente le communisme.

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