• Habit(u)ation d’Anne-Cécile Vandalem par Das Fräulein (Kompanie) au Rive Gauche de Saint-Etienne-du-Rouvray

    Les filles clonées sont de retour à Rouen pour la French Cup de patinage synchronisé. J’en croise une équipe, chignons tirés, uniformes sportifs, valises à roulettes, en allant ce jeudi soir à pied jusqu’à ma voiture. Elle m’emmène à Saint-Etienne-du-Rouvray.

    Bientôt, je suis assis dans la salle du Rive Gauche parmi le public clairsemé venu voir Habit(u)ation, le deuxième volet de la Trilogie des parenthèses d’Anne-Cécile Vandalem. Le premier, (Self) Service, vu l’an dernier au même endroit, m’avait plu. Aujourd’hui, je n’accroche pas à cette nouvelle histoire d’enfermement familial.

    Le père est découpeur de saumon à domicile, la mère secrétaire dans les assurances, la tante conductrice de bus et la petite fille tire les ficelles. Au début de la pièce, on est dans un Tchekhov chez les pauvres, puis cela tourne au fantastique, la faute à la gamine qui rêve de Norvège et qui se venge de ne pouvoir y aller en saccageant mentalement l’univers familial. C’est joué sans conviction par l’acteur et les deux actrices adultes. Chloé Résibois, l’enfant fille qui fait l’enfant de la famille, y va de son naturel. C’est lent, ennuyeux, accompagné d’une musique sans intérêt. Je m’ennuie, mais contrairement à deux spectateurs qui s’esquivent côté jardin, je reste jusqu’à la scène finale, trop longue elle aussi. J’applaudis sans enthousiasme, et par le boulevard Industriel, je rejoins le centre de Rouen où plus trace de clones venues de Norvège ou d’ailleurs.

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    Autre représentation théâtrale annuelle : la vente de livres d’occasion du Secours Populaire vendredi matin à la Halle aux Toiles de Rouen. Les bouquinistes y jouent leur rôle d’acheteurs massifs. Les dames d’œuvre celui des bureaucrates à ticket. Je me contente de Gustave Flaubert écrivain de Maurice Nadeau paru chez Denoël en mil neuf cent soixante-neuf.

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    Une fois, j’ai déjà poussé la porte du Commissariat de Police Beauvoisine, il y a de nombreuses années, quand j’habitais à Val-de-Reuil, ayant trouvé un sac de fille oublié dans la cabine téléphonique devant le Musée Flaubert, d’où dépassait un livre sur le théâtre, l’y avait déposé, ce qui m’avait valu quelques jours plus tard les remerciements téléphonés de la demoiselle.

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