• Jour de grève à La Poste où il n'y a plus d'usager

                Mardi, La Poste est en grève. Il s’agit de protester contre la privatisation rampante, comme ils disent. J’ai quand même du courrier dans ma boîte à lettres et cela fait déjà un moment que ce service public n’en est plus vraiment un, ayant transformé ses usagers en clients. Le client que je suis devenu n’est pas toujours content.

                Je n’oublie pas que le bureau de la Champmeslé m’a raconté n’importe quoi à propos de ma lettre taxée perdue jamais retrouvée et que mon deuxième courrier au directeur départemental de la Poste de Seine-Maritime à ce sujet, ne m’a pas valu la moindre réponse.

                Par ailleurs, je n’apprécie guère au guichet, voulant acheter des timbres, qu’on me propose systématiquement des enveloppes prétimbrées bien plus coûteuses. Ni quand j’envoie un livre ou un cédé au tarif lettre, qu’on me dise qu’il faut utiliser le Colissimo affreusement cher.

                Jusqu’à la semaine dernière, à cette obstruction, je n’avais pour argument que mon péremptoire  « Si je vous dis que c’est une lettre, c’est que c’est une lettre ».

                J’ai désormais en ma possession une copie de la page onze de La Lettre de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes de septembre/octobre deux mille sept. Il y est écrit que « si le client estime que la prestation lettre satisfait ses besoins, tout en respectant les conditions de format, de poids et de tarifs, ainsi que les obligations en matière de conditionnement, La Poste ne peut lui interdire d’expédier son envoi au tarif lettre ».

                La Poste n’a donc plus d’usagers et le client est toujours roi.

    Partager via Gmail Yahoo!