• Justitia, chorégraphie de Jasmin Vardimon, à l’Opéra de Rouen

    Rentré du chantier du Cent Six, ce mardi, je dîne en regardant d’un oeil distrait sur France Trois Normandie, l’émission spéciale consacrée au formidable festival Normandie Impressionniste en direct du Musée des Beaux-Arts de Rouen puis je file sous une légère pluie à l’Opéra pour Justitia, une chorégraphie de Jasmin Vardimon, dansée par la compagnie anglaise qui porte son nom.

    Je suis au premier balcon, bien placé pour de la danse, et je lis sur le livret programme qu’il s’agit d’une histoire policière écrite en collaboration avec l’écrivaine Rebecca Lenkiewicz (inconnue de moi).

    Ça commence. Un homme est mort. Qui l’a tué ? Plusieurs versions sont données, dansées, parlées en anglais avec surtitrage (ou bien tu regardes les artistes ou bien tu regardes le texte, pas moyen de faire les deux en même temps). Une tournette à trois cases permet de passer d’une version à l’autre et d’un lieu à l’autre (maison du crime, tribunal, salle de thérapie). Cela se veut drôle, l’est parfois.

    Une suspension d'audience au tribunal autorise un entracte. Quand ça se remet à tourner, cela devient encore plus confus. Une femme raconte comment elle a tué une petite fille avec sa voiture. Il est ensuite question d’un avortement. A la fin, l’écrivaine range sa machine. Les personnages, objets de ses fantasmes, sont fixés au mur comme papillons de collection.

    Je n’aime pas les histoires policières, ni les tournettes, ni la danse bavarde, aussi applaudis-je peu.

    Dans l’escalier, certain(e)s essaient encore de trouver la clé de l’énigme.

    *

    Bonne pêche en ce début de semaine au Rêve de l’Escalier : Adrienne Monnier, éternelle libraire publié en deux mille dix par l'association Verbes, Les Poils, histoires et bizarreries (cheveux, toisons, coiffeurs, moustaches, barbes, chauves, rasés, albinos, hirsutes, velus et autres poilants trichosés) du polygraphe Martin Monestier (Le Cherche Midi, deux mille deux) et Les Folies Bergères de Rouen de Sébastien Lefebvre, publié en deux mille neuf par l’association Le Pucheux.

    Je vais en savoir plus sur la chaude vie nocturne de l’île Lacroix, découverte par la lecture du Journal Littéraire de Paul Léautaud. C’était avant l’ère de la Direction de la Tranquillité Publique.

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