• L’Ile de Tulipatan de Jacques Offenbach (mise en scène de Yann Dacosta) à l’Opéra de Rouen

                Mercredi, je me présente une demi-heure avant le spectacle au guichet de l’Opéra de Rouen et y retire ma place, une foutue place de deuxième balcon. La guichetière me dit qu’aucune autre place n’est libre. Je ne discute plus.

    De nombreuses places étant libres, je m’installe à l’une d’elles puis, quand dans la loge voisine sont lâché(e)s trois moutard(e)s sans surveillance, je préfère aller m’asseoir ailleurs, en corbeille bien centrée. Je suis là pour L’Ile de Tulipatan de Jacques Offenbach dans une mise en scène de Yann Dacosta. L’Orchestre est dirigé par Samuel Jean.

                De Yann Dacosta, j’avais aimé la mise en scène du Baiser de la Femme araignée de Manuel Puig au Centre Marc Sangnier à Mont-Saint-Aignan et je ne suis pas allé voir Drink me, Dream me (Alice au Pays des Merveilles) d’après Lewis Caroll au Théâtre des Deux Rives à Rouen pour la raison que sa directrice, Elisabeth Macocco, a reçu la Légion d’Honneur (promotion du Quatorze Juillet) le huit juin deux mille neuf.

    Suis ravi de retrouver le travail de Yann Dacosta ce soir et pas déçu. Ça virevolte de belle manière grâce à l’ingénieuse construction illuminée qui permet aux comédien(ne)s chanteurs et chanteuses d’évoluer parmi les musicien(ne)s. Le livret est signé d’Henri Chivot et Alfred Duru, deux talentueux pères de famille. C’est une histoire de familles, celle de Romboïdal et Théodorine dont la fille Hermosa (superbement jouée par Flannan Obé) est un peu virile et celle de Cacatois le Douzième, duc de Tulipatan, dont le fils est un peu flou.

                C’est épatant, comme on disait dans l’temps. A la fin, on applaudit fort cette barcarolle qui peut être vue comme une bande-annonce de la rouennaise Lesbian and Gay Pride de samedi prochain, départ de Saint-Sever à quatorze heures, parcours habituel des manifestations, arrivée place de la Cathédrale.

    En chemin, je m’y joindrai avec celle qui me tient la main le ouiquennede.

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    Autre promu du Quatorze Juillet de l’an dernier : Pierre Michon, écrivain. Tellement navrant de l’imaginer avec la rosette (comme on dit chez les marchands de saucissons), qui plus est, reçue sous le gouvernement national sarkoziste.

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    En France, le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière. écrivait Jules Renard dans son Journal.

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                Chanceux lycéens et lycéennes de l’an prochain qui étudieront en littérature les Mémoires de guerre du Général Gueudaulle rangés jusqu’à ce jour en Histoire par ces ignorant(e)s de libraires. Heureusement que le Tout Puissant de la République est là pour mettre un peu d’ordre dans les rayonnages.

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    Qu’au moins celles qui accouchent et ceux qui en sont la cause nous épargnent la publication de la photo de leur bébé, c’est mon souhait du jour.

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