• La facture de Miossec

    Miossec, je t’aime trop pour te reprocher les fautes de syntaxe dans les chansons de tes disques précédents mais là vraiment tu exagères en t’appropriant dans La facture d’électricité le « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes », d'Henri Calet, ce propos désespéré que l’on trouve à la fin de Peau d'ours, son dernier livre, inachevé.

    Non, ne me dis pas, Miossec, que tes auditeurs l’entendront comme une citation et la rendront d’eux-mêmes à son propriétaire. Combien, crois-tu, connaissent Henri Calet, combien savent que c’est l’un des meilleurs écrivains français du vingtième siècle.

    Allez, tu peux encore payer la facture, Miossec, qu’attends-tu pour distribuer à l’issue de tes concerts, les livres d’Henri Calet : La Belle Lurette, Le Tout sur le tout, L’Italie à la paresseuse, Rêver à la Suisse, Monsieur Paul et bien d’autres. Gratuitement bien sûr. Tu verras, tu te sentiras mieux quand tu te seras libéré de ta dette.

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