• Le style contre les idées

                Je crois que le rôle documentaire, et même psychologique, du roman est terminé, voilà mon impression. Et alors, qu’est-ce qui lui reste ? Eh bien, il ne lui reste pas grand-chose, il lui reste le style, et puis les circonstances où le bonhomme se trouve. C’est Louis-Ferdinand Céline qui écrit ça et c’est une bonne chose à rappeler à quiconque se mêle d’écrire.

                C’est extrait d’un entretien de mil neuf cent cinquante-sept publié dans un recueil, incluant préfaces, articles et entretiens divers, paru aux éditions Complexe et intitulé Le style contre les idées, on y trouve notamment le célèbre pamphlet anti-Sartre À l’agité du bocal.

                Je viens d’en terminer la lecture. J’ai noté ça aussi, dans un autre entretien de mil neuf cent cinquante-sept, à mettre dans les dents des partisans du raisonnable : La raison ! Faut être fou. On peut rien faire comme ça tout émasculé. Ils me font rire. Regardez ce qui les contrarie : on n’a jamais réussi à faire « raisonnablement » un enfant. Rien à faire. Il faut un moment de délire dans la création.

    Partager via Gmail Yahoo!