• Libération m'offre Elève libre au Melville

                Jeudi dernier, en réponse à une offre de Libération, j’envoie un mail afin de participer à la distribution de cent places gratuites pour Elève libre, film belge de Joachim Lafosse. Ce mercredi, je reçois du Service Promotion une invitation pour deux, valable uniquement en semaine.

                A Rouen, Elève libre ne passe qu’au Melville, cinéma dit d’art et d’essai, une seule fois par jour, à dix-huit heures vingt-cinq. J’y vais le jour même, sans personne pour m’accompagner. Dans la vaste salle, nous ne sommes que cinq. Le film commence sans publicités préalables.

                Elève libre raconte comment trois adultes pervertissent un adolescent sous couvert de l’émanciper, à l’inverse du propos de Théorème, le film de Pier Paolo Pasolini datant de mil neuf cent soixante-huit, où un adolescent débauche toute une famille bourgeoisie.

                Dans un cas comme dans l’autre, c’est un cinéma qui reflète une époque, mais Lafosse n’a pas le talent de Pasolini, ça n’avance pas, c’est filmé banalement, c’est ennuyeux. Pas étonnant, me dis-je, qu’une semaine après sa sortie, ce film vide les salles. Ce que je comprends moins, c’est l’enthousiasme des critiques et le parrainage de France Culture.

                Elève libre est dédié « à nos limites ». Les miennes sont atteintes. Je sors du Melville avec l’impression de temps perdu. Au moins, grâce à Libération, n’ai-je pas gaspillé huit euros.

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