• Livres à vendre

    «Il tombe sous le sens qu’il y a quelque chose de malsain dans l’accumulation domestique des livres.» constate Annie François dans Bouquiner, parlant d’elle, mais aussi de moi, envahi par les centaines de livres non encore lus qui s’empilent autour de mon escalier au risque de me tomber sur la tête et ne sachant comment ranger les milliers d’autres déjà lus qui font exploser mes bibliothèques, il est vraiment temps d’en vendre et de cela je m’occupe depuis quelques semaines, une annonce publiée dans un journal gratuit, d’autres scotchées à Mont-Saint-Aignan à la faculté de lettres et à celle de psychologie, tout cela pour rien, pas un appel, à croire que plus personne n’achète de livres.

    Marcel Lévy a bien raison dans La Vie et moi d’écrire : « ...il suffit d’essayer de revendre des livres pour constater que la trouvaille la plus mirifique devient une mauvaise affaire quand nous cherchons à en tirer profit. C’est la revanche de l’esprit sur la matière.»

    Ce matin, après avoir passé un bon moment à trouver des cartons pour contenir tous les ouvrages que je veux revendre, en route pour la bouquinerie Le rêve de l’escalier, au risque, malsain comme je suis, d’acheter encore un livre, j’ai croisé deux filles devant l’étalage de Maxi Livres dont l’une disait à l’autre :

    -D’ailleurs, bientôt, les livres, ça n’existera plus.

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