• Malgré l’orage, trois vide greniers en un dimanche (Le Grand-Quevilly, Bapeaume-lès-Rouen, Mont-Saint-Aignan Village)

    Se lever matin, sortir de la douche et s’apercevoir que l’orage vient d’éclater, c’est désolant alors que faire ? Un peu optimistes, au prétexte que la drache cesse tout à coup, celle qui m’accompagne et moi-même sommes un peu plus tard en chemin pour Mont-Saint-Aignan Village, habituellement l’un des meilleurs vide greniers de la saison, passant par la place de l’Hôtel de Ville de Rouen où règne une grande agitation de camions de pompiers et d’Electricité de France (j’apprendrai plus tard que, victime de l’orage, le O’Kallaghan’s a un peu brûlé).

    Arrivé au but, la pluie nous rattrape et pas qu’un peu. Nous nous réfugions au Café du Golf. Elle court à la boulangerie d’à côté et bientôt nous petit-déjeunons une nouvelle fois en considérant l’orage qui redouble. Les exposant(e)s se protègent plus ou moins. Certain(e)s pas encore installé(e)s repartent. Le cafetier regrette d’avoir ouvert ce dimanche. Une villageoise dit que comme la pluie fait des bulles sur le goudron, ça va durer toute la journée. On se donne jusqu’à huit heures et puis on rentre se remettre au lit.

    Malgré les bulles, la pluie cesse vers midi et le soleil pointe un peu le nez. Nous décidons de tenter notre chance à nouveau, d’abord au Grand-Quevilly mais rien pour nous, puis à Bapeaume-lès-Rouen où le bâtiment va et où un double cédé de Jeanne Moreau s’avère inachetable (il manque l’une des rondelles) enfin au Village chez les bourgeois de Mont-Saint-Aignan où forcément c’est mieux. Je trouve, dès la troisième vendeuse, des livres pour me plaire : Le Jardin des égarements de Li Ang, Le Jour de la Gratitude au Travail d’Itoyama Akiko et Thanatos de Murakami Ryû (les trois chez Picquier) et un peu plus loin les Mémoires de Madame Campan (Première femme de chambre de Marie-Antoinette) (Mercure de France). De son côté, elle achète une paire de chaussures, bientôt décevante.

    Il me reste à la raccompagner chez ses parents.

    *

    Terminé la lecture du Journal d’adolescence de Karen Horney (Editions des Femmes) qui écrit le quinze juillet mil neuf cent dix : Rien de plus insupportable que l’idée de disparaître en silence dans la grande masse de la moyenne, rien de plus accablant que le reproche d’être un individu moyen, gentil et aimable.

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