• Me souvenant d'un concert rouennais de Lhasa (morte le premier janvier) au Hangar Vingt-Trois

    Lhasa est morte d’un cancer à l’âge de trente-sept ans chez elle à Montréal, m’apprend France Culture ce matin, une nouvelle qui évidemment rend triste.

    Je ne sais plus à quelle date j’ai vu et ouï Lhasa à Rouen au Hangar Vingt-Trois. Je n’en trouve pas trace dans ce Journal de bord, donc ce doit être avant le onze novembre deux mille six. J’ai dû garder le billet, rangé (si je puis dire) dans le tiroir du bureau qui ne me sert à rien d’autre qu’à entreposer mon désordre, trop long de le rechercher. Une rapide enquête sur Internet me laisse finalement à penser que c’était le vingt-sept mars deux mille quatre.

    Je me souviens d’un excellent concert pendant lequel il fut impossible de frapper tous ensemble dans les mains, un effet bénéfique du rythme subtil de ses chansons.

    Je me souviens aussi qu’elle nous raconta comment son grand-père avait débarqué seul à Marseille, immigré clandestin âgé de treize ou quatorze ans, ayant quitté une famille ne pouvant plus le nourrir, et comment il était devenu ouvrier sur le port.

    Je sais qu’elle-même eut une enfance de rêve, vivant dans un bus avec ses parents et ses sœurs, nomadisant à travers les Etats-Unis de sa mère et le Mexique de son père.

    C’est à Marseille que Lhasa de Sela (nommée meilleure artiste des Amériques en deux mille cinq par la Bibici), vint vivre durant deux ans après le succès de son premier cédé, chanteuse métisse dans une ville métissée.

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