• Miriam Makeba, Barack Obama, sur fond d'histoire de famille

                Jour férié, fichtrement enrhumé, sur France Culture que des émissions sur la guerre d’hier, d’aujourd’hui et de demain, j’arrête la radio et écoute Miriam Makeba qui vient de mourir en sortant de scène quelque part en Italie, des chansons emplies de son Afrique du Sud natale et des Etats-Unis Click Song, Pata Pata, Quickly In Love, Boxabene Oxamu. Je songe que sans l’élection de Nelson Mandela en Afrique du Sud, peut-être pas de Barack Obama aux Etats-Unis, et je pense à la fierté et à l’émotion de celles et ceux qui ont la peau noire, comme ma fille qui, m’a-t-elle dit, a pleuré de joie en apprenant le résultat de l’élection américaine et l’a fêté au champagne dans un restaurant d’Evreux, elle dont l’appartement jouxte la rue Dulcie September.

                Je connais aussi certains de ceux à qui l’élection d’Obama est intolérable, les frères (et le mari d’une sœur) de mon beau-frère, des abrutis pour qui Le Pen était trop mou, qui lui préféraient Mégret. La dernière fois que je les ai côtoyés, c’était à la fête organisée pour les cinquante ans de ce beau-frère.

                Je me tenais à distance d’eux mais à un moment n’ai pu échapper à leur conversation. L’un d’eux racontait l’accident de voiture qu’il avait eu en voulant éviter un sanglier qui traversait la route. Un autre lui a répondu :

                -Moi, quand un animal traverse la route, un sanglier ou un Noir, je n’essaie pas de l’éviter, je fonce.

                Depuis ce jour, je ne me rends plus aux fêtes de famille, n’y étant plus invité à ma demande, pas question de revoir ces crapules nazies.

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