• Mon choix pour remplacer le Palais des Congrès rouennais

                Au Son du Cor en terrasse malgré le temps mauvais, coincé entre deux tables où l’on discute entre artistes et administratifs, je tente de lire La Tombe des lucioles de Nosaka Akiyuki, publié en poche chez Picquier, le récit bien noir des bombardements du Japon par les Américains lors de la deuxième guerre mondiale. Submergé par les propos de mes voisin(e)s, aide à la création, pré-achat, travail en amont, sortie d’atelier, création d’évènement, coproduction, et considérant l’arrivée d’un nuage plus noir que les autres, je lève le camp et avant qu’il ne soit trop tard passe par la mairie où l’on demande avis à l’habitant : Quoi faire à la place du Palais des Congrès aujourd’hui en ruine ?

                Ce n’est pas que j’aie envie de mettre ma petite croix là où il convient de la mettre en réponse à la question : « Etes-vous d’accord avec le projet de reconstruction Espace Monet-Cathédrale ? » ni de noter mon point de vue sur le petit carton avant de le glisser dans l’urne. Je suis juste curieux de lire ce qu’ont écrit mes concitoyen(ne)s sur le cahier de doléances.

                Les Rouennais et les Rouennaises ne sont pas d’accord avec le projet. Ils veulent de l’herbe à la place, qu’ils n’auront pas, le terrain est privé. Quelques perturbateurs suggèrent de réhabiliter le bâtiment actuel. Certains doutent de l’impartialité de la consultation. Que de l’attendu.

                Un habitant écrit que c’est aux élu(e)s de s’occuper de ça, lesquel(le)s sont là pour avoir des idées et prendre des décisions. C’est exactement ce que je pense. Je refuse de soutenir cet exercice de démocratie participative à la Marie-Ségolène.

                Cela dit, si vraiment je peux avoir ce que je veux à la place du Palais des Congrès, je demande une grande médiathèque et comme architecte Frank Gehry.

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