• Occupé à ranger, ne pas me déranger (même si on s'appelle Dieu)

                La voiture déchargée avec son aide, me voici maintenant occupé à ranger le matériel de campigne et tout le reste en me remémorant les étapes du périple de vacances : Avallon, Martigny (pour Balthus), Briançon, Saint-André-des-Alpes, Castellane, les gorges du Verdon, les villages du Luberon (bonjour à Camus à Lourmarin et à Sade à Lacoste), Cavaillon, L’Isle-sur-Sorgue, Fontaine-de-Vaucluse (bonjour à Pétrarque), Avignon (malgré l’agonie du Festival Off), l’abbaye de Sénanque, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Saint-Saturnin-lès-Apt, Beaucaire, Marseille (salut à Marcel Pagnol au bar de la Marine et sur le ferry-boîte), les dentelles de Montmirail, le Vercors (où l’on ne m’a pas vu sauter à l’élastique), Hauterives (pour le Facteur Cheval), Nevers, Orléans, Chartres (pour les trois cathédrales), j’en oublie forcément.

                De quoi, de campigne en campigne, se faire une bonne idée des mœurs des Français(es) en vacances et de celles, plus supportables, des Hollandais (pas de seau de nuit chez ces derniers) et ébaucher un guide des campignes, le pire : le Lémania, à Chens-sur-Léman, bruyant, sale, cher, dont le gérant fait le tour en quouade ; le meilleur : La Folie, aire naturelle à Lagnes, dont le propriétaire fermier vaut pour lui seul le déplacement.

                Etrange impression suite à ces jours passés sous la toile de se coucher dans un lit, après une soirée à tenter un premier rangement, occupation reprise avec plus de succès le lendemain matin, pas d’humeur à être dérangé.

                Je n’y suis pour personne, pas même pour Dieu qui, si j’en crois une banderole vue à Marseille sur la façade d’une église évangélique, me cherche.

                N’est pas très doué, le Tout-Puissant. Je n’ai cessé, avec elle, pendant ces semaines d’entrer dans ses églises, de la minuscule chapelle des cadières de Brandis à l’immense Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille. Pas fichu de me trouver.

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