• Pas de Lodge pour moi à la librairie L'Armitière

                David Lodge est à librairie L’Armitière samedi après-midi. Bien longtemps que je n’ai pas vu un écrivain valant le déplacement passer par là, pas depuis Jim Harrison du temps de l’ancienne direction. Non que je mette Lodge au même niveau qu’Harrison. Lodge est un bon écrivain de littérature récréative, agréable à lire entre deux livres un peu plus nourrissants. Je dis est mais je devrais plutôt écrire était.

                J’aimais bien quand il racontait dans chaque livre une histoire d’universitaires frustré(e)s, comme j’aime de Barbara Pym les histoires de vieilles filles amoureuses du même jeune pasteur. L’humour anglais et tout ça, mais il a changé de sujet dans ses livres récents.

                Le dernier David Lodge que j’ai acheté c’est L’auteur ! L’auteur ! publié comme tous les autres chez Rivage. Ce titre est écrit en petit au bas de la couverture et le nom de l’auteur en énormes lettres capitales en haut. C’est mauvais signe. Je n’ai pas pu en lire une page. Cette biographie romancée d’Henry James ne m’intéresse absolument pas et je trouve ça épouvantablement mal écrit.

                Heureusement, je n’ai payé ce livre valant vingt et un euros qu’un tout petit euro. Malheureusement, aucun bouquiniste de la place de Rouen ne veut me le reprendre.

                Je serais bien allé à L’Armitière, ce samedi, pour  demander à David Lodge pourquoi il n’écrivait plus toujours le même livre. Seulement, le rendez-vous est à quinze heures et quinze heures, c’est l’heure où celle qui revient de Paris sonne à ma porte. Le choix est vite fait.

                Elle me raconte justement, un peu plus tard, qu’elle vient de terminer Pensées secrètes de ce même Lodge, une histoire d’universitaires frustré(e)s, et qu’elle a bien aimé. Je lui dis qu’il était à L’Armitière à quinze heures.

                -Pourquoi n’y es-tu pas allé ? me demande-t-elle.

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