• Passant de deux mille douze à deux mille treize

    Boire un verre à Rouen en attendant qu’il soit l’heure de réveillonner à deux, c’est l’envie que nous avons, celle venue de Paris en début d’après-midi et moi, arpentant les rues vers dix-huit heures, ce trente et un décembre. Tous les cafés de jour rentrent leur terrasse. Quant aux bars du soir, le Morrison fermé, le Percière fermé, le Vicomté fermé, indiquent qu’aucun ne sera ouvert. La province profonde, nous disons-nous rentrés plus tôt que prévu.

    Notre fête privée nous fait vite oublier cette déception et à minuit nous nous embrassons sous le gui. Que sera deux mille treize pour nous ? Une année pleine d’incertitude. Que sera-t-elle en général ? Porte-malheur comme celle d’il y a un siècle, précédant d’un an la Première Guerre Mondiale ? On verra. Pour l’instant, 2013 me sourit depuis que je sais que par effet miroir elle devient Eros.

    Nous nous levons tard ce premier janvier. Le soleil nous incite à une balade sur les quais de la Seine jusqu’au pont Flaubert. Au retour une drache grêlée nous rattrape. Alors que nous sommes à l’angle de l’Office du Tourisme, un raclement sur le macadam annonce un accident. Un scouteur vient de se vautrer rue Grand-Pont. Son conducteur essaie de se relever mais n’y arrive pas. Des piétons proches se portent à son secours. Pour lui l’année nouvelle commence mal.

    Après un nouveau repas de fête à la maison, il est temps pour elle de regagner Paris.

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