• Quoi faire des vêtements dont on ne veut plus, quand on habite à Rouen

    Ce ouiquennede, grâce à elle, qui m’en donne le courage et qui est capable de voir ce qui me va (comme on dit) ou pas, je fais le grand tri de mes pulls et chemises. Bientôt, le lit où elle se trouve est envahi de vêtements que je n’ai pas vus depuis longtemps. Elle les déplie et les replie, les classe en trois piles : oui, non, peut-être. Ce sont surtout les pulls qui trinquent. Comment ai-je pu acheter ça, lui dis-je (et me dis-je) à plusieurs reprises. J’en retrouve même un fabriqué en Yougoslavie.

    Tandis qu’elle m’aide à enfourner les rejetés dans de grands sacs, elle est prise d’éternuements, la faute aux acariens qui y nichent, me dit-elle. Je la plains, satisfait d’avoir de la place dans mon placard.

    Maintenant, quoi faire de ces vêtements (parmi lesquels certains que je n’ai quasiment jamais mis) ? Ce lundi, je passe à la Mairie. La dame de l’accueil ne sait pas me renseigner. Elle me donne un tout petit papier où figurent l’adresse et le téléphone de la Maison des Associations.

    J’appelle. On me donne des adresses d’associations situées trop loin, dans des communes voisines où je n’ai pas envie d’aller. Non, me dit-on, pas de bacs à vêtements en ville. Il y en a eu. Il n’y en a plus.

    Peut-être porterai-je ces sacs à Evreux quand j’irai voir ma fille, sur la place où elle habite se trouve une telle benne à vêtements, obligé de faire l’écocitoyen (comme dit en son jargon Valérie Fourneyron, maire) ailleurs qu’à Rouen, ville encore imparfaite.

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