• Raúl Paz à Rouen au Hangar Vingt-Trois

    Ce onze décembre, je dîne avec celle qui me rejoint le ouiquennede d’une potée confectionnée par ses soins à Paris et, placé devant l’alternative boire ou conduire, je choisis de partager avec elle une bonne bouteille de bordeaux. C’est donc à pied, malgré l’orteil lésé, que nous rejoignons un peu plus tard le Hangar Vingt-Trois pour le p’tit bal du samedi soir animé par Raúl Paz.

    Nous nous délestons au vestiaire et attendons à l’une des tables que ça veuille bien commencer. Ça débute doucement avec ce qui ressemble à de la chansonnette puis Raúl, ses musiciens et sa choriste mettent la gomme. De quoi bien bouger à défaut de danser mais on est à peine en état de profiter de ce bal cubain que c’est déjà fini. Un concert de Raúl Paz, ça ne dure même pas une heure et quart.

    Bien dépités, nous récupérons nos vêtements au vestiaire où l’on tente de nous retenir en nous promettant un didjai pour le reste de la soirée.

    A pied, au long du quai, nous rentrons pas tard à la maison, conscient d’avoir assister au concert le plus court qui puisse être.

    Raúl, t’es pas coule.

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    J’apprends en lisant la chronique rouennaise de Félix Phellion que la municipalité de Rouen entend lutter contre la saleté de la ville en achetant une nouvelle série de machines bruyantes, polluantes et inopérantes.

    Aucune ne pourra passer par la ruelle où j’habite que je n’ai jamais vue aussi sale qu’aujourd’hui (au moins un mois que l’employé municipal n’y a pas poussé le balai). Quant aux graffitis qui en défigurent les murs, personne ne s’en préoccupe à la Mairie.

    De récents séjours à Metz et à Nantes, où je n’ai pas croisé le ballet des machines bruyantes, polluantes et inopérantes, m’ont montré des villes propres de murs et de trottoirs. On n’y parle pas sans cesse de nettoyage.

    *

    Et que dire des conteneurs pour ordures ménagères enterrés à grands frais il y a quelques années devant l’Espiguette, près de l’église Saint-Maclou et ailleurs ? Ils sont aujourd’hui hors d’usage faute de maintenance et on vient d’installer dessus les vilains bacs en plastique noir que l’on voit partout dans les rues de la ville.

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