• Renaud, chanteur navrant

    Occupé à lire les Lettres à Van Rappard de Vincent Van Gogh au Marégraphe avec la Seine par la fenêtre où passent de poussives péniches et en bruit de fond une radio robinet à chansons de laquelle surgit tout à coup la voix abîmée de Renaud qui allume mécaniquement et à la louche Les Bobos.

    Le pauvre, comme ses chansons d’aujourd’hui ressemblent à son physique d’aujourd’hui, tout comme ses chansons d’hier ou d’avant-hier ressemblaient à son physique d’hier ou d’avant-hier. Comme il a glissé doucement du chanteur populaire au chanteur populiste, remplaçant, ainsi que l’écrivait un lecteur de Télérama, ses santiags par de gros sabots.

    Quand on pense qu’il se moquait, dans son premier disque, d’Antoine récupéré par la société et jurait que lui, Renaud, la société jamais elle ne l’aurait. Antoine est devenu marchand de lunettes, voici maintenant Renaud, marchand de sornettes.

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