• Renonçant à publier mes nouvelles dans les revues Diérèse, Verso, Filigranes, etc. (Un)

    S’il est un travers dont je me suis bien gardé, ce fut de m’abonner à une revue littéraire dans le but d’y favoriser la publication de mes nouvelles.

    Je m’y suis parfois abonné après la parution de mes textes, envoyés sans l’appui de quiconque. Ainsi en fut-il pour Verso, Filigranes, Décharge, Diérèse, Traversées, Supérieur Inconnu.

    De cette dernière, j’ai même acheté les numéros parus avant que j’en fasse la découverte à la librairie rouennaise L’Armitière, (celle d’avant Matthieu de Montchalin) et puis Sarane Alexandrian, le directeur de Supérieur Inconnu, est mort, lui qui ne manquait jamais de me faire signe, de me demander des textes lorsque le thème du numéro à venir correspondait à mon univers.

     Est-ce cet évènement qui fut le déclencheur ? Je n’ai pas envoyé le moindre texte en deux mille dix à quelque revue que ce soit. 

    Il faut dire que j’avais déjà renoncé à solliciter Décharge, dont le directeur s’était salement conduit à mon égard (déjà raconté ça dans ce Journal), puis Traversées, dont le directeur en lieu et place de son courrier manuscrit ne m’envoyait plus que des lettres circulaires (c’est que je suis susceptible).

    Restaient Verso, Filigranes et Diérèse, dont les directeurs ne se sont pas le moins du monde inquiétés de mon silence. Pas une lettre ou un mail venus d’eux pour me demander ce qui se passait, pourquoi plus de courrier de ma part, pourquoi plus de textes envoyés. J’aurais aussi bien pu être mort, nul dans ce petit monde des revues littéraires ne s’en serait soucié.

    Je n’ai reçu un courrier de ces trois revues que lorsque est venu le temps de mon réabonnement, un petit papier me demandant mon dû. Celui du directeur de Diérèse était accompagné de ces mots : « En souhaitant que se soit bien passée votre année scolaire » (Cela fait cinq ans que je suis à la retraite, Daniel, vous l’avez manifestement oublié).

    A quoi bon continuer à écrire et à faire publier ce qui n’est lu que par une poignée d’abonné(e)s et même pas attendu par des directeurs de publication submergés de textes, maintenant que je peux écrire ce qui me plaît vraiment, ce Journal, lu par bien davantage grâce à cette invention nommée Internet.

    C’est ce que je me suis dis, d’abord implicitement puis explicitement.

    *

    Une envie passagère lors de la visite le deux de l’An du Musée des Beaux-Arts de Rouen : revenir là avec une scie pour sauver ce qui est intéressant dans ces immenses tableaux mythologiques et historiques, en faisant, avec ce qu’on appelle des détails dans les livres d’art, d’intéressants tableaux de petites dimensions. Jeter le reste.

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    Lycée Camille Saint-Saëns : jeunes gens coiffés vers l’avant avec pour peigne le vent arrière.

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    Deux mille onze, une seule certitude : pire que la précédente.

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