• Réouverture de la librairie Mona Lisait, rue Saint-Martin

    Ce mercredi, à Paris, après avoir envisagé d’aller quand même voir l’exposition Vallotton au Grand Palais mais y ayant renoncé car peu envie de subir la longue attente sous la pluie, je me rabats sur le Centre Pompidou mais suis encore une fois détourné de mon projet car que vois-je ? La librairie Mona Lisait de la rue Saint-Martin est ressuscitée.

    Une banderole l’annonce et précise que pour fêter cette réouverture tous les livres sont à moins trente pour cent. Un camion est garé devant, d’où les employés ayant sauvé leur emploi déchargent des meubles d’exposition. Je salue celui qui semble être le nouveau boss. Il m’apprend que ce sera la seule à rouvrir, que tout le stock des autres librairies est en train d’être apporté ici et qu’à terme la maison changera de nom.

    Effectivement, il y a des livres empilés dans tous les coins. Une sérieuse corvée de rangement est en vue. Je suis heureux de reprendre mes marques et choisis de quoi faire une première dépense. A la caisse, je retrouve la femme qui craignait de devenir, au mieux, caissière chez Monoprix.

    Avant de partir, je laisse mon adresse mail sur le cahier prévu à cet effet afin d’être tenu au courant de la suite.

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    Je déjeune au Péhému chinois de la rue du Faubourg Saint-Antoine d’une habituelle cuisse de canard confite aux pommes rissolées avec un cruchon de côtes-du-rhône. Près de moi, lancés dans un concours d’ego, un auteur metteur en scène et l’un de ses comédiens. Ils ont envoyé des invitations à tous les critiques de théâtre. Aucune réponse, à part une fille qui tient un blog et qui leur a proposé d’organiser un concours où elle ferait gagner des places gratuites pour leur pièce.

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    Dans le bus Quatre-Vingt-Six que je prends entre la place Mireille-Havet et le Collège de France, une lolita asiatique qui lit Les Chants de Maldoror.

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    Pas moyen de croiser un scouteur sans se demander si ce n’est pas encore Hollande fuguant de l’Elysée.

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    Chez Léon, rue d’Isly, un trentenaire costume cravate comptable de son état démontre que deux ouisquis et deux bières suffisent pour rentrer chez soi en zigzagant.

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    Parmi les livres rapportés de Paris : les trois tomes de la Correspondance de Max Jacob (L’Arganier) et D’un lit à l’autre, roman licencieux, illustré par Derain, qu’écrivit Maurice de Vlaminck (avec Fernand Sernada) pendant son service militaire (sVo Art Editions).

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