• Soirée Musique mixte avec l'ensemble Proxima Centauri au Conservatoire de Rouen

    Le mal que se donne le Conservatoire de Rouen pour ne pas faire connaître les concerts gratuits qui s’y déroulent lors des semaines d’accueil en résidence de compositeurs ou de musiciens n’est pas totalement payé de retour, nous sommes quand même quelques vrais spectateurs (en complément des gens de la maison) à assister vendredi soir au concert donné à l’issue de la semaine Musique mixte (instrumentale et électro-acoustique).

    La soirée est entre les mains de La Grande Fabrique de Dieppe et l’invité principal est l’ensemble Proxima Centauri qui promeut la musique du vingt-et-unième siècle.

    Cela commence par six jeunes filles qui jouent avec leur méta-mallette (ainsi appelle-t-on ici ce que l’on nomme en anglais joystick) sous la direction de Thomas Collin qui à la fin joue aussi avec la sienne, puis c’est Thel de Christophe Havel, composition pour saxophone soprano et voix soprano, Second Life de Thomas Collin, composition pour saxophone baryton et méta instrument (celui-ci porté sur les épaules et se jouant par mouvements de bras et de mains), Comme de Christophe Havel, composition pour saxophone soprano, voix soprano et marimba.

    Après un intermède pendant lequel La Grande Fabrique s’affaire sur scène, l’ensemble Proxima Centauri joue Portales de Miguel Farias (sax baryton et percussion), Dissidences de Christophe Havel (violon et dispositif électro-acoustique) et Lando de Juan Arroyo (sax, percussions et électro).

    Ces musiques électro-acoustiques et instrumentales me siéent tout à fait. Je passe une bien meilleure soirée que l’autre jour à l’Opéra pour la musique baroque. Il faut croire que je suis plus homme du vingt-et-unième siècle que certain(e)s pourraient le penser.

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    Quevilly, petite équipe de foute du coin, fait des étincelles et joue la demi-finale de la Coupe de France. Il n’en faut pas plus pour que Laurent le Fabuleux et Didier Marie (chef de département) se promènent dans la télévision une écharpe jaune autour du cou. Ils ne sont pas les seuls à faire le supporteur. La plupart des politiciens locaux (droite et gauche) y vont de leur communiqué louangeur (puisque ces abrutis d’électeurs aiment ça, feignons de nous y intéresser).

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    Jerome Charyn dans Metropolis quand il rencontre Rodevick G. W. Chu, Receveur principal des Impôts et des Finances de l’Etat de New York : Les services de Rod occupaient tout un coin du World Trade Center, la folie des Rockefeller. Jamais des tours jumelles n’avaient agressé New York de cette manière. Ces monolithes ruineux ne possédaient ni poésie ni fantaisie. Ils s’emparaient du ciel à la façon d’un vingtième siècle rêvé par un bourreau. Cela est écrit en mil neuf cent quatre-vingt-six.

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    Café du Marché, quartier de Martainville, samedi après-midi :

    -J’vais aller voir ma fille. Elle vient de faire couper les couilles à son chat. J’lui ai dit : « T’as qu’à lui acheter des œufs de Pâques pour remplacer ».

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