• Soixante-deux ans, pas ravi

    62 ans, ha ha, nous avons réussi à arriver jusque-là. L’âge d’un grand-père. Bon, il ne va plus se passer grand-chose. écrivait Max Beckmann dans son Journal le mardi douze février mil neuf cent quarante-six, Journal inclus dans ses Ecrits publiés par l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts en deux mille deux.

    C’est ce que j’évite de me dire, ce samedi, fêtant cet âge chez ma fille où je cultive l’art d’être grand-père en racontant des histoires à ma petite-fille avant de l’emmener se promener au bord de l’Iton. Max Beckmann mourra quelques années plus tard, le vingt-sept décembre mil neuf cent cinquante, d’un arrêt cardiaque au coin de Central Park West et de la Soixante et Unième Rue.

    Ce qui pourrait m’arriver, si celle qui est à New York en ce moment s’y installait pour une longue durée, de qui j’ai reçu la veille une grande et belle carte et au réveil un mail multicolore.

    *

    Soixante-deux, il ne s’agit pas de caler, comme on dit à Arras ou à Boulogne-sur-Mer.

    Partager via Gmail Yahoo!