• Sur les quais de l'Iton, à Evreux, au milieu des livres

                Lit-on à Evreux plus qu’à Rouen, je ne sais mais il s’y vend quasiment plus de livres sur les quais de l’Iton que sur ceux de la Seine lors des deux fameux « Quais aux livres ». C’est Evreux qui commence ce dimanche et j’y suis au plus tôt, au moment des meilleures affaires et d’emblée je suis heureux de découvrir l’Opus deux de Mordillo, ce dessinateur argentin qui m’a toujours bien fait sourire, un livre paru autrefois chez Glénat, et chez le même vendeur, les deux mignons coffrets parus aux Mille et Une Nuits : Dix chefs-d’œuvre de l’érotisme Un et Dix chefs-d’œuvre de l’érotisme Deux.

                Parmi les dix chefs-d’œuvre du premier : La nuit merveilleuse de Vivant Denon, A la feuille de rose, maison turque de Guy de Maupassant, Femmes suivi de Hombres de Paul Verlaine, Les Rouilles encagées de Benjamin Péret et un inédit Le Petit Palais de Colette Fellous dont j’aime écouter chaque semaine Les Carnets nomades sur France Cul(ture).

                Parmi ceux du second : Les Leçons pour bien foutre de Baffo, le Catéchisme libertin de mademoiselle Théroigne de Méricourt et les Lettres érotiques de Stendhal et Mérimée.

                En bonus, un vingt et unième texte signé Mark Twain Quelques pensées sur la science de l’onanisme, une lecture indispensable avant d’entreprendre celles des vingt autres.

                Bien d’autres livres me sollicitent le long de l’Iton, j’en achète avec modération car où les ranger et comment trouver le temps de tous les lire. Mon sac cependant s’alourdit et je suis contraint d’aller le déposer dans le coffre de ma petite voiture avant de commencer à en remplir un deuxième avec une monographie consacrée à Franz von Stuck et Hello Anita, une bédé de Guido Crepax.

                Ce « Quai aux livres » trouve sa place à l’intérieur du huitième Festival du livre et de la bédé d’Evreux. Une cinquantaine de dessinateurs, inconnus de moi mais bien connus des amateurs, sont pris d’assaut par leurs admirateurs et admiratrices qui ne désirent qu’une chose : une  dédicace accompagnée d’un beau dessin. Sur l’autre rive, romanciers et essayistes, la plupart régionaux, attendent l’amateur, qui se fait décidément bien rare, doivent amèrement regretter d’avoir été, au collège et au lycée, si peu assidus aux cours de dessin.

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