• Survivant dans Rouen en proie aux travaux

                Amené plusieurs fois par jour à traverser la rue de la République, à la descendre et à la remonter, je fais comme chacun(e) je cherche mon chemin entre les trous et les engins en faisant attention où je mets le pied, pas envie de me bousiller une cheville à deux semaines de mon départ pour New York.

                Je ne comprends rien aux travaux en cours. Je pensais qu’il s’agissait de faire aller plus vite les bus de la ligne Sept, mais comme le sens de la descente ne sera plus praticable, il faudra qu’ils passent par ailleurs d’où un allongement du parcours et du temps nécessaire pour aller de la rive droite à la rive gauche.

                Ce qui m’étonne, ce sont les nouveaux conteneurs à ordures enterrés dans cette moitié de chaussée désormais interdite à la circulation. Les anciens conteneurs que je connais, place Saint-Amand, rue Martainville, sont hors d’usage depuis longtemps, après n’avoir fonctionnés que peu de mois. Ceux-ci ont beau être d’un autre modèle ils n’en sont pas moins mécaniques et subiront des pannes qui entraîneront des amas de sacs poubelles dans la rue. Les commerçants râleront, eux qui pestent déjà contre les travaux en cours. Certains restaurateurs, si j’en crois Paris Normandie, sont au bord du dépôt de bilan.

                Dommage, cette rectiligne rue de la République, autrefois hardiment tracée à travers l’abbaye Saint-Amand, aurait fait une belle rue à tramouais.

    *

                Autre démolition en vue : celle du parquigne aérien sous lequel se tenaient les marchés des Emmurées. Ce mardi (fruits et légumes) et ce jeudi (livres et brocante), je découvre boulevard Clemenceau les nouveaux emplacements de mes marchand(e)s habituel(le)s. Il fait beau et chaud, c’est agréable d’être en plein air plutôt que sous le béton.

                Un panneau près du parquigne des Emmurées conseille de faire attention à l’élagage. Pour être élagués, ils sont élagués les arbres qui jouxtent l’édifice à détruire, coupés au ras du sol. D’autres plus petits seront plantés après la construction du nouveau bâtiment, annonce la rassurante communication institutionnelle.

    Partager via Gmail Yahoo!