• Une lettre restée sans réponse (ma missive au Président de la République)

                Le neuf juillet, j’écrivais au nouveau Président de la République pour lui suggérer d’ouvrir au public, à l’occasion des Journées du Patrimoine, les Centres de Rétention où sont enfermés des sans papiers avec leurs enfants.

                Je n’ai pas obtenu de réponse. Pas même un accusé de réception. L’Elysée me snobe.

                Comme toutes les mauvaises actions, celle d’emprisonner des enfants doit restée discrète et même quasiment secrète. Heureusement qu’existent quelques associations pour dénoncer cela.

                A Oissel, près de Rouen, se trouvent la petite Véronique (trois ans et demi), son frère Geoffrey (six mois) et leurs parents Yekatarina et Vladimir Popov, envoyés là par la Préfète des Ardennes, Catherine Delmas-Comolli. Dans un communiqué à la presse, le Réseau Education Sans Frontières parle de « rétention indigne et sordide » : « Yekaterina n'avait eu ni lait Guigoz deuxième âge ni couches ni change pour le petit Geoffrey (six mois, mais stature dix-huit mois) avant l’intervention ce jour de militants du Réseau Education Sans Frontières de Rouen. Véronique, qui devrait être dans sa classe de maternelle à Andigné (Maine et Loire), est terrorisée par une policière qui menace chaque jour sa mère de lui enlever ses enfants et ne mange plus. »

                Cette famille qui fait partie de la minorité russophone persécutée au Kazakhstan risque d’être expulsée demain mardi ou vendredi prochain.

                « L’administration préfectorale, ajoute le Réseau Education Sans Frontières, a commis envers la famille Popov une série ahurissante de fautes lourdes, y compris la divulgation à la police du Kazakhstan de témoignages confidentiels contenus dans une demande antérieure. La crainte pour leur vie de Yekaterina et Vladimir Popov est si grande, en cas de retour forcé au Kazakhstan, qu’ils sont prêts à laisser ici leurs enfants à Galina, leur grand-mère et à Eric Jacques, son mari - le papy de France. »

                Que faire pour aider cette famille et les autres ? En parler, le faire savoir, et envoyer des courriers aux autorités concernées, le site Internet du Réseau Education Sans Frontières explique tout cela.

                Je ne visiterai donc pas le Centre de Rétention de Oissel ce ouiquennede, mais je serai ce samedi quinze septembre à la manifestation des Sans Papiers de l’Agglomération de Rouen, devant l’église Saint-Sever, à quatorze heures.

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