• Vernissage de Plossu Cinéma à la Galerie du Pôle Image de Haute-Normandie

    Je me présente avant l’heure, jeudi en fin d’après-midi, rue de la Chaîne, dans la Galerie du Pôle Image de Haute-Normandie où ne se trouvent que Didier Mouchel, responsable de mission photographique, occupé à éclairer la vitrine, et une beauzarteuse nouvellement employée par la maison, qui habituellement me snobe mais aujourd’hui me salue et me sourit, illustrant en cela la maxime selon laquelle la fonction créée l’organe.

    Je connais déjà le travail de Bernard Plossu, notamment par ses photos américaines exposées au Frac de Haute-Normandie en deux mille sept sous le titre So Long. Ici sont montrées les photos du début, venues de la galerie La Non-Maison d’Aix-en-Provence, regroupées sous le titre Plossu Cinéma suite à la thèse d’un étudiant, Gildas Lepetit-Castel, qui a remarqué des ressemblances entre ces images fixes et le cinéma noir et blanc des années soixante.

    J’en fais le tour, des petits formats en noir et blanc dont je retiens surtout la série consacrée à son amoureuse d’alors et celle des cinémas des petites villes américaines, tandis que la galerie s’emplit de public.

    Vient le moment des discours. Les politicien(ne)s étant heureusement absent(e)s, ce sont les organisateurs qui s’expriment puis Bernard Plossu dit quelques mots, se qualifiant d’homme du vingtième siècle. Souvent les artistes et les écrivains sont bien moins doués à l’oral que dans l’exercice de leur talent. C’est encore le cas ce soir.

    Je file, n’ayant pas le temps de boire un verre. L’Opéra m’attend.

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    Un vieux grincheux sortant de la Maison de la Presse des Emmurées au moment où j’y entre : « Faut pas croire, la retraite ça paye pas autant qu’ça. »

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    La tenancière de cette Maison à une cliente à propos du grincheux : « C’est le vrai Normand qui veut que rien n’change. »

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