• Vingt-quatre heures motonautiques à Rouen

    Parcouru les rues de Rouen en tous sens pour y trouver une place de stationnement, un exercice rendu nécessaire aujourd’hui, l’île Lacroix, où je me gare toujours, sinistrée pour cause de vingt-quatre heures motonautiques, petit inconvénient pour moi, juste une voiture à loger ailleurs, peu de chose en comparaison du vacarme incessant que doivent endurer les habitants de ladite île, hommes et femmes pour la plupart de condition modeste (comme on dit), n’ayant pas les moyens de fuir et donc privés de sommeil, condamnés à entendre hurler toute une nuit les bolides flottants tournoyant autour de leur île, stupide course folle de mouches énervées dans une assiette de potage.

    Une médaille autour du cou pour les vainqueurs et une coupe à poser sur une étagère. Qu’importent le carburant gaspillé et la planète réchauffée.

    Beaucoup de spectateurs forcément. Il s’agit de sport. Comme au Mans, la voiture et la moto. Télévision régionale et caméras personnelles. Sur les ponts et sur les quais, ils attendent en masse le bel accident (il y en a eu de bien excitants ici, par le passé, et même avec mort d’homme mais cette prestation n’est pas assurée tous les ans). Oui c’est cela qu’ils veulent, collision ou chavirage au choix, l’important c’est d’enfin jouir.

    Partager via Gmail Yahoo!