• Violoncelle et jouvencelles

    Mendelssohn et Schumann, vendredi soir au théâtre des Arts, des bourgeois de Bois-Guillaume se saluent : « Ah, on se rencontre à la messe, on se rencontre au concert! ». Les uns placent leur Bertrand près de la Caroline des autres, il faut songer à la reproduction de l’espèce.

     L’orchestre de l’Opéra de Rouen est dirigé par l’énergique et vibrionnant Paul Mac Creesh et accueille pour le concerto de Robert Schumann le violoncelliste Marc Coppey, virtuose qui se passe aisément de partition. Comme le dit sans rire Gilles Macassar dans Télérama : «Conciliant geste chorégraphique et parole rhétorique, robustesse terrienne et lévitation spirituelle, le jeu de Marc Coppey déborde d’une vitalité jubilante.»

    Auparavant, cinéma coréen au Gaumont République, avec Memento Mori de Min Kyu-dong. Un lycée de jeunes filles, un journal intime égaré, deux filles qui s’embrassent sur la bouche, un beau déchaînement de pulsions érotiques sur fond de mal-être et de peur de l’avenir, une illustration bien réussie des chimères adolescentes côté filles, avec de délicieuses et troublantes actrices, Kim Min-sun dans le rôle de Min-ah.

    Memento Mori, souviens-toi que tu dois mourir, une maxime qu’il n’est pas utile de me rappeler, surtout depuis la mort soudaine d’un de mes frères à La Rochelle il y a onze ans, alors que je lisais l’ouvrage de Muriel Spark intitulé lui aussi Memento Mori.

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