• Visitant une moitié de l’exposition Tomi Ungerer en l’Hôtel de Région de la Haute-Normandie

    Ce n’est pas faute d’avoir essayé de me faire inviter si je n’ai pas assisté au vernissage de l’exposition Tomi Ungerer en l’Hôtel de Région de la Haute-Normandie, ce n’est pas que l’on m’ait dit non, c’est qu’à mes messages privés ou publics sur le réseau social Effe Bé et sur le site de l’association organisatrice, nul n’a daigné répondre.

    Bien marri d’avoir manqué un discours du Président Nicolas Mayer-Rossignol, je me présente en simple visiteur vers midi et quart ce lundi afin de voir ce que l’on montre de Tomi dans cette exposition ouverte sept jours sur sept de neuf heures à dix-huit heures.

    Je me signale à la dame de l’accueil comme le recommande un panneau. Elle m’apprend qu’aujourd’hui à cette heure la partie consacrée aux dessins des livres pour enfants n’est pas visible pour la raison que des gens de la maison (élus ou non élus, je ne sais) y sont sur le temps de midi (pour y faire quoi, mystère). Ce sera la même chose demain. Je dis à cette dame aimable que cela aurait été une bonne chose d’en avertir les visiteurs, via Internet par exemple. Elle me donne le nom de la Chargée de Communication, qui ne m’est pas inconnu, mais cela ne change rien à ma situation.

    Je vais donc voir ce qu’il est permis de voir : la partie qui n’est pas conseillée aux enfants et qui est installée dans un grand hall d’entrée côté boulevard Gambetta. Intitulée « L’œuvre satirique de Tomi Ungerer », cette moitié montre essentiellement des dessins au format carte postale. En sont absents les dessins les plus violents de l’époque guerre du Vietnam et les plus sexuels de l’époque Fornicon. J’en suis l’unique visiteur mais n’y suis pas seul. Des employées passent allant d’une salle à l’autre, certaines se sont donné rendez-vous là pour aller déjeuner, l’une téléphone sans se gêner. Sur un écran, Tomi raconte sa vie. Aux murs sont inscrites quelques-unes de ses sentences : « L’intelligence complique tout » « Aux ricochets je préfère le pavé dans la mare » « Je suis en perpétuelle transhumance avec mes idées noires ».

    Quand je ressors, la dame de l’accueil m’offre une carte postale en dédommagement.

    *

    Au Socrate un peu plus tard :

    -Tu sais que je viens d’apprendre qu’à partir de quarante-cinq ans au Pôle Emploi t’étais considérée senior. Alors quand tu vois ça, tu te dis cherchez l’erreur.

    Ce sont deux femmes de boutique, l’une qui écoute et l’autre qui parle et se plaint de la concurrence « des petites nanas » :

    -Je n’ai rien à prouver moi, j’ai mal au dos mais je passe l’aspirateur quand même le soir.

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