• Sorti du Musée du Beaux-Arts et ayant évité de peu une drache sans parapluie, je m’installe au premier balcon de l’Opéra de Rouen. Ce jeudi soir, l’ensemble Café Zimmermann se consacre à Johann Sebastian Bach : Cantate de mariage « Weichet nur, betrübte Schatten » en sol majeur, Concerto pour clavecin en la majeur, Suite en si mineur et Cantate de mariage « O, Holder Tag erwünschte Zeit ».

    Sans Bach, la théologie serait dépourvue d’objet, la Création fictive, le néant péremptoire écrit Emil Michel Cioran dans les Syllogismes de l’amertume, cité par Emmanuelle Bobée, professeure de musiques actuelles, dans le livret programme, un propos complété par le connu (du même) S’il y quelqu'un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu. Emmanuelle Bobée a de bonnes lectures et prépare une thèse sur la perception de l’image influencée par le son dans les films de David Lynch.

    Je ne partage pas l’enthousiasme de Cioran, du moins pour ce que j’entends ce soir, et je me dis, comme quelqu’un que j’entends à l’entracte, « C’est bien mais il manque quelque chose ». Le fait que l’orchestre soit collé à l’avant-scène contre une immense cloison marronnasse cachant le décor de Don Giovanni n’arrange pas les choses. Je me déride juste quand arrive la célèbre badinerie de la Suite en si mineur et, une suite de Bach en entraînant une autre, je me retrouve en mil neuf cent soixante-neuf dans l’album Stand Up de Jethro Tull, passant du baroque à la musique actuelle pas si actuelle.

    Que fait ma voisine pendant ce temps ? Elle dort. Son mari tente de la réveiller en lui tapotant le genou, plusieurs fois, sans succès. D’autres sommeillent également, plus ou moins, et Dieu lui-même, qui fut longtemps insomniaque, jusqu'à ce que Bach…

    Depuis, il dort sur ses deux oreilles. Ce pourquoi Cioran a pu écrire S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.

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  • Je ne sais pas si un jour on verra au Musée des Beaux-Arts de Rouen les œuvres dérangeantes de Maurizio Cattelan et de Marlene Dumas. Ça n’en prend pas le chemin (comme on dit). L’endroit semble désormais dévolu aux expositions régionales et patrimoniales. De quoi plaire à la clientèle locale qui aime les œuvres rassurantes.

    Ce jeudi, en fin d’après-midi, c’est le vernissage du tiers rouennais de Voyages pittoresques en Normandie, une exposition à trois thèmes La Normandie contemporaine à Caen, La Normandie monumentale au Havre et La Normandie romantique à Rouen, une coproduction des conservateurs en chef directeurs de musées, dont l’idée première date de deux ans, avant que la réunification de la Normandie ne revienne à l’ordre du jour.

    Sur l’esplanade Marcel-Duchamp, devant le Musée, des stiqueures de l’extrême droite identitaire indiquent qu’ « Ici c’est Normand ».

    A l’intérieur, se fait entendre le bruissement coutumier. La parole municipale se fait attendre. Madame la députée-maire et son adjointe à la Culture ont un mot d’excuse. C’est Guy Pessiot, adjoint au Patrimoine et ancien éditeur dans le domaine régional et patrimonial qui s’y colle. Pour une fois, le discours porte sur le sujet et l’orateur le connaît. Je suis même tenté d’applaudir à l’issue, mais je retiens mes mains. Guy Pessiot est également adjoint aux Bibliothèques.

    Laurent Salomé, conservateur en chef et directeur, dit alors quelques mots. Je l’entends regretter qu’un ancien propriétaire de l’Abbaye de Jumièges en ait démoli une partie afin de vendre les pierres. Des regrets que je ne partage pas, j’aime Jumièges en ruine (bien que je ne sois pas romantique).

    Quant à La Normandie romantique, je n’en vois rien. J’ai juste le temps de profiter un peu du buffet avant de me rendre à l’Opéra où l’ensemble Café Zimmerman donne concert.

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  • Celle pour qui je fais le voyage à Paris ce mercredi me rejoint à midi place Saint-Michel. Elle en a plein le dos de ses révisions de Bétéhesse et peu s’en faut qu’elle ne marche pliée en deux. Je ne peux malheureusement pas lui faire le massage nécessaire.

    Dès que nous sommes installés à la terrasse du restaurant Tokyotori, rue Monsieur-le-Prince, elle tente de diminuer la douleur à l’aide d’une pilule médicamenteuse et du vin blanc qui accompagne notre menu sushi sashimi maki. Un petit verre de saké offert par la maison et nous rejoignons la libraire Gibert où trois livres soldés m’intéressent, publiés chez Hazan dans la collection Hypercontemporain, des monographies consacrées à Jeef Koons, Marlene Dumas et Maurizio Cattelan.

    L’achat fait, nous gagnons le jardin du Luxembourg. Un couple d’une soixantaine d’années longe les grilles. L’homme porte sur son dos une pancarte invitant ses contemporains à se rapprocher d’un nommé Jésus. Ignorant son conseil, nous nous asseyons au soleil, dans deux fauteuils métalliques.

    Derrière nous, une chanson en italien se fait entendre et nous amène à nous retourner de conserve. Un photographe est là, qui appuie sur son déclencheur.

    -Je suis le chanteur photographe de l’amour à Paris, nous dit-il. Merci pour la photo.

    Le chanteur photographe vient nous serrer la main, nous remet sa carte et nous promet, s’il devient riche grâce à notre photo, la moitié du pactole. Il s’appelle Giuseppe Botta et nous l’entendons chanter pendant un moment à la recherche d’autres amoureux.

    Après qu’elle a fumé je ne sais combien de cigarettes, je lui propose de sortir du côté de la rue de Fleurus. Chez un libraire d’ancien, je demande à quel numéro vivait Gertrude Stein. C’est au vingt-sept, un bel immeuble bourgeois dont nous apercevons le jardin à travers les portes. Un des habitants arrive, qui nous demande si nous voulons visiter. Nous entrons avec lui. C’est là que vivait Gertrude Stein, nous dit-il en montrant l’appartement du rez-de-chaussée derrière le jardin.

    Son mal de dos, la chaleur orageuse qui m’indispose, nous invitent à un nouvel arrêt, rue de l’Université, près de la faculté de Médecine, au café du Caducée.

    Tandis qu’elle révise ses cours d’Histoire de l’art, je lis Vivre dans le feu, qui regroupe extraits des carnets et lettres de l’exaltée Marina Tsvetaeva. Je retiens ceci …rien n’apprendra jamais aux Russes à économiser l’argent. Le jour où on le touche - pique-niques, ripaille, une semaine plus tard – air songeur. et cela Je viendrai pour deux semaines environ. Je pense que c’est un délai suffisant pour se fâcher avec tous ses anciens amis et s’en faire de nouveaux.

    Elle me récite ensuite tout ce qu’elle vient de mémoriser sur Buckminster Fuller et ses dômes géodésiques et on y va.

    Sur le quai de Seine, alors que nous sommes assis sur un banc de pierre, l’orage s’annonce. Quelques gouttes que l’on affronte sous le parapluie, puis l’averse que nous devons fuir. Réfugiés sous une avancée de pierre au pied du pont Saint-Michel, nous assistons, à sa grande joie, au déchaînement climatique, tandis qu’impassiblement passent les bateaux-mouches et le temps, ce qui l’oblige à regagner sa chambre chez la très vieille dame.

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  • Je ne vais pas dire une nouvelle fois pourquoi mes écritures quotidiennes se passent de commentaires (ce n’est pas que je refuse d’être persiflé).

    L’impossibilité de me commenter en ligne n’empêche pas qui veut de le faire autrement. Ce matin, je reçois un mail qui évoque bien certaines de mes qualités :

    « Cher persifleur,

    Je ne doute pas que vous vous sentiez esquimau ou papou. Vous imaginer sur la banquise en quête d'un buffet gratuit au vernissage de la dernière expo sous igloo ou avec votre étui pénien dans les forêts de Nouvelle Guinée nous réjoui au plus haut point. Constater qu'un ancien enseignant puisse écrire des âneries pareilles en s'autoproclamant écrivain est tout aussi réjouissant.

    Avant d'effectuer le voyage demandez tout de même aux peuplades concernées si elles ont envie d'hériter d'un gobier dans votre genre.

    Vos réflexions d'ado boutonneux séduisent beaucoup notre fils de 15 ans qui semble avoir des points communs avec vous car nous l'avons souvent surpris à lire Télérama. Espérons qu'il ne finira pas culturophage compulsif. Ce serait très pénible.

    Sachez cher "écrivainrouen" que malgré votre ego surdimensionné, votre humanisme de façade, et le mépris des autres qui transpire sur la plupart de vos pages, nous lirons toujours avec plaisir vos "fulgurances"  sur ce blog à la fantaisie typiquement rouennaise. Nous aurions aimé y répondre directement, mais visiblement le persifleur n'aime pas être persiflé.

    Dommage nous aussi nous aimons rire.

    J------ & h------ »

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  • Un nom de maladie pour une loi d’arrière-garde, c’est la politique de Nicolas Sarkozy, homme du passé qui en d’autres temps aurait défendu le moine copiste contre l’imprimeur. Les parlementaires à sa botte ont voté : plus question de télécharger sans se la faire couper (jusqu’à ce que l’Europe ou un tribunal national retoque cette loi répressive).

    Personnellement, je ne risque rien, je ne suis pas pratiquant. Bien d’autres moyens de se procurer de la musique gratuite (ou à très bas prix) sont à ma portée : emprunt dans les structures municipales, achat un euro ou deux dans les vide-greniers, copie sur des sites non contrôlés, et cætera. Je serais même prêt à payer un euro ou deux par mois pour ce qu’on appelle la licence globale.

    Je ne vais pas gloser sur le sujet, commenter l’actualité m’ennuie. Je constate juste qu’avec cette loi, le Tout Puissant de la République va mettre des fonctionnaires (et donc l’argent public) au service d’intérêts privés, comme c’est déjà le cas en matière de recherche des contrefaçons.

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  • Ce foutu chat abandonné (ou perdu) miaule chaque nuit dans le jardin depuis une semaine, empêchant tout le monde de dormir. Impossible de l’attraper le bestiau, une tentative hardie l’autre samedi nous a montré qu’un chat peut voler jusqu’au fond d’une cave ténébreuse. Une voisine prévient les services municipaux.

    Elle m’indique qu’un piège avec un appât sera déposé dans la cave, qu’il ne faut surtout pas nourrir l’animal, contrairement à ce que fait une nouvelle venue au grand coeur. Je lui dis que ça ne risque pas de m’arriver, que je regrette de ne pas avoir de carabine.

    Ce lundi soir, deux policiers municipaux se présentent, munis d’une cage et d’une boîte de nourriture. Ils descendent courageusement dans la cave, y installent le piège et indiquent à la voisine qu’ils reviendront la capture faite.

    Ça ne traîne pas. Moins d’une heure plus tard reviennent les policiers. Tandis que l’un rapproche la voiture, l’autre va chercher le captif. Pauvre bête, me dis-je hypocritement. Qui voudra adopter un chat aussi antipathique, la fourrière finira par le piquer.

    De ma fenêtre donnant sur la ruelle, j’assiste au départ du policier et de son prisonnier. Deux touristes s’amusent de la scène :

    -C’est la chasse aux fauves, ce soir ?

    -Oui, on fait ça aussi, les chats et les chiens.

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  • Depuis presque un an, je me promène en France et à l’étranger avec une carte d’identité périmée. Ça ne peut plus durer. Ce lundi matin, je remplis un dossier de demande de renouvellement en lettres capitales et à l’encre noire, je me munis d’un extrait d’acte de naissance et d’une facture d’électricité et je m’arrête chez Super U.

    Pour quatre euros, j’obtiens six photos de ma plus mauvaise tête, une vraie tronche de repris de justice, exprès composée pour Sarkozy et sa bande (les Alliot-Marie, Besson, Hortefeux), à montrer quand on veut à leurs subordonné(e)s vêtu(e)s de bleu. Deux photos suffisent, une sur la carte, l’autre au fichier central. Je ne sais pas ce que je vais faire des quatre restantes.

    Dans un mois, me dit-on au guichet de l’état-civil de la mairie de Rouen, après avoir pris une empreinte de mon index gauche. Je ne suis pas pressé.

    Ce n’est que par hasard que je suis français, me sens tout autant inuit ou papou. Et même davantage inuit ou papou depuis qu’est au pouvoir le roitelet Nicolas (et qu’il a pour alternative la bonne sœur du Poitou).

    Je me console en songeant que d’autres aussi ont (eu) honte de leurs politiciens : ces malheureux Italiens et leur Berlusconi, ces pauvres Américains et leur Bush fils. Un jour ou l’autre arrive un Obama ou du moins quelqu'un(e) de présentable. En attendant, se concentrer sur l’essentiel. L’amour, l’art et la littérature en ce qui me concerne.

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  •             Une fête privée très chinoise samedi soir pour son anniversaire et quand même debout tous les deux à six heures ce dimanche, objectif le vide-grenier de Grand-Couronne où nous sont promis trois cents exposant(e)s.

    Une belle arnaque, c’est ce que l’on constate en arrivant sur le parquigne des Bouttières. Nous avons vite fait le tour des vendeurs et vendeuses, guère plus d’une cinquantaine. À l’évidence, eux et elles n’ont rien, côté livres, à nous proposer.

    Il fait beau et la matinée ne fait que commencer. Je lui propose de rejoindre La Bouille par la route de Moulineaux. Nous posons la voiture à l’entrée du bourg. Tandis que le bac fait des allers et retours à vide sur la Seine, nous parcourons le bord du fleuve jusqu’à la maison natale d’Hector Malot.

    De retour à la voiture, elle déplie sur ses genoux la carte Igéhenne de la Normandie touristique (une vieille édition sur laquelle ne figure même pas le pont de Brotonne). Par de charmantes routes rurales bordées de pommiers en fleur et d’animaux nouveaux-nés, nous allons jusqu’à l’abbaye de Saint-Wandrille.

    Le calme règne ici aussi. Un moine en noir nous salue, qui s’occupe à des travaux de balayage. Un autre moine et une femme, également en noir, prient dans l’ancienne grange devenue église. Dans les arbres chantent une multitude d'oiseaux. Il est trop tôt pour se procurer des madeleines au magasin.

    Longeant la Seine, nous revenons à Rouen en évoquant le concept de sérendipité. Au marché et à la boulangerie, nous achetons de quoi fêter l’anniversaire une nouvelle fois et à la normande dans le jardin. Le vin de la Vallée du Paradis (une petite récolte de Monsieur Nicolas) a d’étranges effets que nous découvrons en sortant du sommeil, allongés sur le gazon, à une heure des plus incertaines.

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  •             Après le plaisir des études, elle profite de celui de la famille, ce qui me fait partir seul pour Dieppe où j’arrive à sept heures trente. Je me gare juste avant le centre, dans le sens du départ. Samedi, c’est jour de marché, je ne tiens pas à être bloqué.

                Je demande à un autochtone comment rejoindre le quartier du Pollet où se tient vide-grenier. C’est que le pont levant Jean-Ango est déposé pour travaux, emballé façon Christo (et Jeanne-Claude). Il m’explique qu’il faut contourner le bassin principal, s’étonne que j’aille là-bas à pied. J’y arrive en une demi-heure.

                J’aime le Pollet, dernier vestige de l’époque où la marine était quelque chose, quartier ouvrier aux bistrots typiques. On y cause des grands problèmes du moment :

                -On voit bien quand même qu’elle a une tête décomposée.

                -Oh bah, faut pas y penser, c’est pas parce que ça lui est arrivé à elle que ça va t’arriver à toi.

                -Y va t’y faire beau ?

                -Oh non, j’ai trop mal au dos.

                Il ne fait pas mauvais, le genre variable. Je parcours les rues et les quais à la recherche de quelque chose. Le seul cédé qui m’intéresse m’est proposé à cinq euros par des pauvres qui ont besoin d’argent. Côté livres, rien qui me convienne. Ici, c’est le royaume du dévédé et être assis à regarder des images, je n’aime pas.

                Je ne suis cependant pas déçu, je profite du spectacle de la mer et des bateaux allant dessus. Avant de rentrer, j’achète un bouquet de lilas.

                (Personne ne m’a vu pisser sur l’église du Pollet.)

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  •             C’est trop de fatigue les études et quand je la retrouve à la gare, avec une fleur en forme de plumeau pour premier cadeau d’anniversaire, je vois bien qu’elle est extenuée. De mon côté suis pas mal fatigué, la faute à une saloperie de chat qui miaule depuis deux nuits dans le jardin.

    Il s’ensuit, ce jeudi soir, que la fête prévue, pour laquelle elle est arrivée de Paris avec un grand sac du supermarché des frères Tang, est remise à samedi soir et que le mieux à faire c’est de se serrer l’un contre l’autre dans le lit à une place de la petite chambre, d’où l’on n’entend pas l’animal perturbateur.

                Nous en sortons vers six heures, ce vendredi matin, afin d’être parmi les premiers au vide-grenier du quartier Saint-Eloi.

                Elle y trouve une lampe à poils lumineux et un parapluie assorti à sa robe. J’y achète une vingtaine de boîtiers pour cédé et le catalogue de l’exposition Erro, le fou d’images, vue ensemble à Louviers le vingt-neuf décembre deux mille huit.

                Ensuite il faut qu’elle rejoigne sa famille, anniversaire oblige.

                Que faire un huit mai à Rouen quand on n’est pas coureur de triathlon ? Je retourne près du temple Saint-Eloi. Je fais bien, des livres ont surgi de je ne sais où, qui deviennent miens pour quelques euros : L’album Kafka de la Pochothèque, quatre volumes de la collection le Temps retrouvé du Mercure de France (les Mémoires d’un galérien du Roi-Soleil par Jean Mateilhe, le Journal de Gouverneur Morris, les Lettres de la duchesse de La Rochefoucauld à William Short et les Mémoires de Lorenzo Da Ponte), enfin chez Galaade Editions, l’énorme volume des Mémoires de Gore Vidal, intitulé Palimpseste.

                Je pense à celle qui subit chaque année chez ses parents une  fondue d’anniversaire (elle craint le fraisier comme dessert) et qui  reviendra demain pour oublier jeudi (il s’agira d’effacer le non anniversaire, de faire de ce samedi un palimpseste).

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